Troublée par la crise sanitaire, l’année 2020 a été très compliquée à gérer par de nombreuses entreprises. Voyant leur avenir s’assombrir, beaucoup d’entre elles ont hésité, et parfois même renoncé, à recruter des apprentis. Les mesures prises par le gouvernent permettent actuellement de soutenir l’engouement pour l’alternance, mais cela va t-’il suffire ? Pour aborder cette nouvelle année de manière pertinente, il est temps de s’intéresser aux seuls enjeux sur lesquels nous pouvons compter, et que nous devons soutenir quoi qu’il arrive : les apprentis eux-mêmes.
Tenir bon
Difficile de le nier, l’année 2020 a été particulièrement dure à négocier pour la plupart des entreprises. Entre les confinements, le télétravail et la fermeture des commerces “non essentiels”, la crise sanitaire a profondément remis en question leur mode de fonctionnement et leur raison d’être. Fort heureusement, le monde du travail s’est adapté pour faire face à la situation de manière pragmatique et assurer sa survie. Conséquence pour l’apprentissage : les centres de formation observent une baisse des annonces de recrutement en alternance, et ce, malgré les mesures prises par le gouvernement pour soutenir les apprentis et les entreprises.
Quoi qu’il en coûte
En 2019, l’apprentissage a connu une très forte progression suite aux précédentes réformes, avec une augmentation du nombre d’apprentis de +16%, soit près de 500 000 personnes au total. Alors que la pandémie pourrait fragiliser cette hausse constante depuis plusieurs années, le gouvernement a pris une série de mesures soutenant les différents acteurs. Pour sécuriser les jeunes et les centres de formation, le paiement des contrats en cours a été garanti, l’activité partielle a été ouverte aux apprentis et la formation à distance a été développée. De leur côté, les entreprises se sont vues verser des aides de 5 000 euros à 8 000 euros sans conditions pour les TPE et PME, rendant le coût de l’apprenti presque nul la première année. Enfin les apprentis n’ayant pas trouvé d’entreprise d’accueil obtiennent un délai supplémentaire de 6 mois pour y arriver à compter du 1er septembre 2020, tout en suivant leur formation.
Le défi de l’entreprise
Ces mesures représentent une preuve que le gouvernement s’engage pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes. Et l’apprentissage fait partie intégrante de ses priorités afin d’y arriver. Cependant, face à une crise qui va encore durer plusieurs mois, il est naturel de se demander si ces mesures vont suffire… L’activité commence seulement à redémarrer pour certaines entreprises, et la plupart est préoccupée par le carnet de commandes, la gestion du chômage partiel et les mesures sanitaires à appliquer. Donc, les aides financières ont besoin d’être soutenues par une meilleure promotion de l’apprentissage. Avec une communication qui met en valeur les professionnels recrutant des apprentis et les bénéfices qu’ils en retirent. En 2021, les apprentis ont besoin que les entreprises s’engagent à leurs côtés pour construire un avenir professionnel commun. Les uns ne peuvent pas avancer sans les autres. Les entreprises n’ayant pas recours à l’apprentissage doivent s’en rendre compte et cela représente un vrai défi.
“Aujourd’hui on sait que pour bien faire de ses mains, il faut une tête bien faite.”
L’apprenti comme enjeu
Plus que jamais, il faut que les apprentis prennent conscience qu’ils ont une place à occuper dans le monde de l’entreprise. L’excellence de leur projet professionnel est leur meilleure carte pour y accéder. Parce qu’ils peuvent compter sur leur centre de formation pour les aider, parce qu’ils ont choisi l’apprentissage pour de bonnes raisons, ils doivent continuer à être persuadés que leur avenir est entre leurs mains. C’est le meilleur moyen de persuader un recruteur du bien-fondé de leur candidature. En démontrant qu’ils sont conscients des difficultés rencontrées par l’entreprise, en mentionnant les mesures gouvernementales de manière subtile, en faisant preuve de résilience, ils peuvent se démarquer auprès des professionnels désireux de recruter de nouveaux talents.
Jeunes et spontanés
En plus de leur soif d’apprendre et de leurs qualités, les apprentis ont une autre carte à jouer pour tirer leur épingle du jeu. Et celle-ci se trouve dans le marché caché de l’emploi. En postulant de manière spontanée, ils s’ouvrent de nombreuses possibilités et touchent des entreprises qui n’ont pas forcément pensé à l’alternance comme levier de progression en 2021. Les faits le prouvent, une grande majorité des apprentis trouvent leur entreprise d’accueil suite à une candidature spontanée. Pour cela, ils doivent procéder méthodiquement, en listant les entreprises de leur région susceptibles de les embaucher et en adaptant leurs candidatures à leurs interlocuteurs.
À la question de savoir s’il faut souhaiter une bonne année 2021 aux apprentis, c’est un grand oui. Malgré la période difficile qui se profile à l’horizon, si ces derniers l’abordent de manière résiliente, en veillant à se démarquer, et en s’appuyant sur tous les acteurs qui peuvent les aider, ils trouveront forcément un horizon dégagé pour leur avenir professionnel.
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