Avec son bac éco en poche, Lola Tant s’inscrit dans une prépa pour devenir assistante sociale. Mais elle arrête rapidement, parce que cela ne lui plaît pas. Cependant, elle reste convaincue de vouloir travailler dans le social. Recrutée en tant qu’agent de soin dans un centre pour personnes handicapées, Lola développe ses compétences sur le terrain et accomplit des tâches de plus en plus diversifiées. Au bout de 3 ans, elle souhaite changer de voie pour se consacrer à sa passion florale, et finit par s’engager dans une prépa-apprentissage avec l’URMA afin de trouver un maître d’apprentissage. Depuis octobre 2020, Lola suit un CAP fleuriste dans le Centre de Formation du Mans, et travaille dans la boutique “Maison Marguerite” en tant qu’apprentie à maintenant 23 ans.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
L.T “Cette question est délicate, parce qu’aujourd’hui on peut être amené à changer de métier pendant sa carrière. Il faut sans cesse se renouveler. Mais, même si je n’ai pas encore le recul nécessaire, ce que je fais à l’heure actuelle me plaît énormément. J’envisage le métier de fleuriste sur le long terme. Cependant, je ne sais pas comment vont évoluer les choses. L’avantage avec l’apprentissage, c’est qu’on se fait la main sur le terrain. Mes compétences acquises dans le commerce et l’artisanat peuvent m’aider à faire autre chose plus tard.”
Avez-vous été soutenue dans votre choix par votre famille ?
L.T “Dans ma famille, on m’a toujours incité à aller vers le métier que j’avais envie de faire. Et pas simplement obtenir un diplôme. Je pense que ce sont les expériences qui font la personne. Ce n’est pas parce qu’on a un bac +5 qu’on est plus intelligent qu’un apprenti en CAP, et vice versa. Ça dépend vraiment des personnes. Pour ma part, je ne me voyais pas faire 5 ans d’étude à la fac. J’avais vraiment envie de travailler et d’aller dans le concret. Selon moi, la théorie est importante mais ne prépare pas suffisamment à la réalité du terrain.”
Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
L.T “Je ne sais pas, parce que je n’en ai jamais entendu. Dans mon entourage, tout le monde m’encourage à suivre ma voie.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
L.T “Je pense que l’apprentissage est une manière de se faire un avis sur la réalité d’un métier. Ce n’est pas que de la théorie. Donc, on peut se faire une idée concrète du travail. Ainsi, il est possible de savoir si cela nous correspond, et si c’est vraiment ce que l’on veut faire.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
L.T “Bien évidemment, il faut être motivé. Quand j’étais en prépa-apprentissage à l’URMA, j’ai constaté que plus il y avait une envie, plus les chances de trouver une entreprise étaient grandes. En plus, je pense qu’il est important de rester soi-même, tout en se mettant à la place de l’employeur afin de mieux le comprendre. Il ne faut pas chercher à être parfait, parce que c’est impossible. Personnellement, ça n’a pas été facile de trouver… Peut-être à cause de mon âge, et donc parce que je coûte un peu plus cher. Mais il ne faut pas désespérer et garder le sourire quoi qu’il arrive.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
L.T “Je lui dirais de peser le pour et le contre. Ainsi, il peut déterminer quelle voie lui correspond le mieux. Moi, je préfère l’apprentissage parce qu’on est directement en entreprise. Mais quand ils sortent du collège, les jeunes n’ont pas toujours l’envie ou la maturité pour entrer dans le monde du travail. Même si la rémunération peut être attrayante, c’est un choix qui appartient aux jeunes. Donc, il ne faut pas les pousser dans une voie ou une autre.”
Et à ses parents ?
L.T “Ils doivent faire le point avec leur enfant. L’apprentissage n’est pas une voie fermée. Au contraire, ça peut ouvrir beaucoup de portes. Donc, si le choix du métier est clair et que la motivation est là, il faut laisser le jeune se lancer. Celui-ci ne doit pas se laisser influencer par ce qu’il peut entendre sur l’apprentissage.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
L.T “Le savoir-être, c’est quelque chose d’inné. Et le savoir-faire peut s’acquérir tout au long de la vie. Donc le savoir-être est le plus important. Parce que si on se retrouve face à des clients et qu’on ne sait pas se présenter, qu’on ne sourit pas, qu’on ne dit pas bonjour… Ça crée une mauvaise ambiance, et forcément, le maître d’apprentissage n’a pas envie de transmettre son savoir-faire.”
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