Par sa durée et son ampleur, la crise sanitaire révèle cruellement les inégalités de notre société. Avec les différents confinements, le couvre-feu, le chômage partiel… Personne n’échappe réellement à cette pandémie. Et les jeunes sont très durement touchés. Comment leurs études contribuent-elles à cette situation ? Leur précarité est-elle inévitable à l’heure actuelle ? L’espoir réside dans la vaccination, mais cette pandémie risque de laisser des séquelles encore longtemps. Alors, il est peut-être temps d’entrevoir comment l’alternance peut leur apporter une aide, et ce, en allant au-delà des préjugés. Parce que les apprentis continuent de travailler sans avoir peur pour leur avenir, il est important de considérer cette filière autrement.
La situation des étudiants
Assis pendant 8 heures devant un ordinateur, les vidéoconférences s’enchaînent à n’en plus finir. Cours après cours et jour après jour, les échanges sont inexistants, la concentration est volatile, l’ennui est pesant. Pour les étudiants en faculté, le quotidien n’a rien de réjouissant. Et le risque de décrochage est déjà une réalité. Dans les grandes écoles, les jeunes sont un peu mieux lotis. Ce qui souligne encore plus les disparités des études supérieures, et la valeur du ticket d’entrée de cette voie élitiste. Impossible de trouver un petit boulot pour payer un loyer ou s’acheter à manger. La précarité se fait durement ressentir et contraint certains à s’éloigner de leur ville d’étude afin de retourner vivre chez leurs parents. Avec la réouverture des restaurants universitaires et les différents aménagements visant à rétablir le lien, une légère amélioration se fait ressentir. Mais est-ce vraiment suffisant face à la crise économique qui se dessine à l’horizon ?
Le quotidien des apprentis
Oui, il existe bien des inégalités dans le monde étudiant. Cependant, certaines découlent du fonctionnement même du système éducatif. Car, quand les jeunes se retrouvent entassés dans des amphis bondés en temps normal, on peut se poser la question de savoir comment les choses pourraient s’arranger dans un futur proche. En parallèle, les Centres de Formation des Pays de la Loire restent ouverts. Tout comme la plupart des entreprises qui accueillent les apprentis en leur sein. La complexité est un peu plus facile à gérer puisque les jeunes ne passent pas le plus clair de leur temps en cours. De plus, ces derniers n’ont pas besoin de chercher un travail alimentaire puisqu’ils sont déjà payés pour exercer le métier qui les passionne ! Il est vrai que l’alternance ne mène pas à toutes les professions des filières générales, mais est-ce vraiment une raison d’envoyer les étudiants sur des voies surchargées ? La compétition sera toujours plus forte à l’avenir. Donc, il faut penser les choses différemment pour éviter le sacrifice d’une génération.
Aujourd’hui on sait que la voie de la facilité n’est pas celle que l’on croit.
La voie de la raison
Pourquoi penser que l’alternance est réservée aux mauvais élèves ? Ceux qui obtiennent des bonnes notes à l’école ont simplement le droit de subir une concurrence à outrance pour espérer s’en sortir ? Certes, les métiers de la restauration souffrent énormément. Mais les apprentis qui s’engagent dans cette voie restent protégés par les mesures du gouvernement. Autrement, l’apprentissage offre le meilleur soutien qu’un jeune peut espérer avoir à l’heure actuelle. En étant suivis par leurs enseignants, par leur maître d’apprentissage et par leurs parents, les apprentis ne sont pas lâchés dans la nature. Ils peuvent se concentrer sur leur travail en sachant que leur motivation leur permettra d’atteindre leur but. De plus, leur formation est la plus professionnalisante en France. Donc, ils sont rassurés par le fait que de nombreux débouchés s’ouvriront à eux au terme de leur apprentissage. Un gage de sécurité supplémentaire en cette période d’incertitude.
Pour accéder à un même métier, deux visions se confrontent. L’une, moins protectrice que l’autre, remporte tout de même l’adhésion de nombreux professeurs et parents. La crise sanitaire actuelle doit permettre à chacun de remettre sa perception en question. Pour le bien de nombreux étudiants, l’alternance peut se révéler salvatrice afin de résoudre les enjeux qui se poseront à notre société dans un très proche avenir.
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