Au moment de leur orientation, nous laissons finalement assez peu de marge de manœuvre aux professionnels en devenir. Le choix arrive trop tôt pour certains, d’autres se plaignent de ne pas avoir toutes les cartes en main… Il en résulte parfois des errements, source d’anxiété pour les jeunes autant que pour les parents. Alors, comment résoudre cette problématique ? Comment pouvons-nous espérer leur apporter une réponse satisfaisante au moment opportun ? La tâche n’est pas facile. Notamment parce que le chemin qui leur est proposé est tracé de manière indélébile dans les esprits du plus grand nombre. Notre mission doit donc consister à mettre en lumière, expliquer, faire de la pédagogie… Et pas seulement auprès des jeunes, qui restent les principaux intéressés quoi qu’il arrive.
Le stage de fin d’étude
Beaucoup de grandes entreprises placent les stagiaires au cœur de leur mode de fonctionnement. Et pas forcément pour les bonnes raisons. Certes, les stages permettent de sélectionner les jeunes cadres dynamiques de demain. Triées sur le volet, ces recrues sont issues d’un système éducatif où la compétition est très forte. Elle est tellement ancrée dans leur psyché, qu’ils en oublient parfois les raisons profondes qui les ont poussées à vouloir faire un métier en particulier. En bachotant, ils apprennent toute la théorie dont ils ont besoin pour être manager, ingénieur ou encore commercial. Mais à la sortie de l’école, ils ne sont que des personnes qualifiées n’ayant aucun sens de la réalité du terrain. C’est pourquoi, leur convention à la main, ils tentent de s’insérer dans la vie professionnelle comme ils peuvent. Lâchés dans la nature et au milieu d’une foire d’empoigne dont ils s’imaginent à peine la violence. Les meilleurs en ressortiront vainqueur. Mais pour combien de temps ? Et les autres se rabattent sur les restes avec le sentiment d’avoir échoué à leur mission. N’y a-t-il pas une autre manière de leur permettre d’accéder au métier de leur rêve ?
L’embauche pendant les études
Le tableau semble un peu sombre me direz-vous. Pour une certaine élite, peut-être… Mais pour le plus grand nombre ? C’est pourquoi, il est essentiel de démontrer les bienfaits de l’apprentissage et de l’alternance avec un effet de contraste. Il est vrai que cette formation ne mène pas à tous les métiers que proposent les filières généralistes. Cependant, avec une meilleure prise en compte des aspirations des jeunes, il est possible de les orienter vers les études qui leur conviendront le mieux. Et ce, quel que soit le métier qu’ils souhaitent faire. Vous pensez que l’alternance est réservée aux mauvais élèves ? Détrompez-vous ! Parce que pour espérer pouvoir être en apprentissage, il faut d’abord être embauché par une entreprise. De fait, ce sont des professionnels qui jugent de la motivation d’un jeune avant qu’il ne s’engage dans ses études. Ils gèrent une TPE ou une PME et sont très pragmatiques. Ici, les pistons sont rares et seul le projet professionnel compte. Une fois recruté, l’apprenti entre dans l’effectif de l’entreprise au même titre que les autres salariés. Bien sûr, on ne lui demande pas de faire les mêmes choses, mais il apprend. Le maître d’apprentissage, le Centre de Formation, et les parents sont les 3 piliers qui le soutiennent pendant toute la durée de son alternance. Donc, c’est bien un modèle construit sur la méritocratie, l’accompagnement et la solidarité que nous décrivons.
“Aujourd’hui on sait que la voie de la facilité n’est pas celle que l’on croit.”
Une filière méconnue
Cependant, ce modèle reste encore dans l’ombre à l’heure actuelle. Et les maîtres d’apprentissage, comme les apprentis, n’ont qu’assez peu de temps pour en vanter les mérites. Par apprentissage, beaucoup entendent artisanat. Mais l’alternance est encore plus riche que ça ! Des émissions à succès telles que “Top Chef” ou “Le meilleur pâtissier” font gonfler les rangs des apprentis de manière mécanique. De la même façon, les métiers d’art font rêver. Donc, il ne manque pas de candidats pour des spécialités comme l’ébénisterie par exemple. Mais concernant le tertiaire, c’est une toute autre affaire. Pour des personnes qui souhaitent être au cœur de la gestion d’une entreprise, l’alternance pourrait apparaître comme une évidence. Pourtant l’apprentissage en comptabilité ou en gestion est méconnu. La filière générale reste privilégiée, alors que le terrain est bénéfique pour l’apprenant. Il en est de même pour la santé avec la formation de préparateur en pharmacie, la vente de fruits et légumes, la mécanique automobile, ou encore le bâtiment… En bref, de nombreux métiers sont accessibles via l’alternance, mais encore faut-il en être informé. Malgré les efforts des Centres de Formation, l’Éducation Nationale et ses professeurs regardent encore cette filière comme une voie de garage destinée à ceux ne rentrant pas dans le moule.
Il y a encore beaucoup d’efforts à réaliser pour faire connaître l’apprentissage. Mais nous sommes persuadés que les parents sont de plus en plus conscients des enjeux de l’orientation. Parfois, ils ont eux-même été déçus par le système éducatif. Cependant pour la grande majorité, la filière générale reste la seule voie possible au détriment des aspirations et des besoins de leur enfant. Ce défaut est dû à une certaine méconnaissance de l’alternance dans son ensemble. Et c’est seulement quand la société aura ouvert les yeux sur cette réalité que nous pourrons proposer une réponse adéquate aux professionnels en devenir.
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