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Interview : Thierry Martin, professeur de carrosserie et peinture automobile

Après l’obtention de son brevet des collèges, Thierry Martin s’engage en apprentissage avec un CAP et un BEP carrossier. Il continue son cursus avec un CQP carrossier peintre et un BM. Ensuite, Thierry travaille en tant que salarié pendant plusieurs années chez des constructeurs et des concessions. Il passe par l’automobile, l’aéronautique et le nautisme. Enfin, Thierry arrive petit à petit à l’enseignement. Depuis une vingtaine d’années et à maintenant 42 ans, il est professeur à l’URMA Vendée.

Pensez-vous que les apprentis ont fait le bon choix pour leur avenir professionnel ?
T.M “En grande partie, oui. Dès que les jeunes se retrouvent dans une filière qui leur plaît, ça se voit tout de suite au niveau de la motivation et de l’écoute. Ils ont l’envie et cette petite étincelle de passion qui nous permet de dire que ça promet pour l’avenir. Ils ont la volonté de rentrer dans la vie active.”

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
T.M “Je vois surtout que c’est une filière d’excellence où les jeunes peuvent s’épanouir et monter en niveau. Tout ce qui est mis en place permet aux jeunes d’exprimer leur passion. Ils peuvent commencer par un CAP et aller jusqu’au CQP ou au BM, alors que pour d’autres ça reste compliqué. Mais, ceux-là peuvent quand même intégrer une entreprise avec un CAP sans souci.”

Quel est le cliché sur l’apprentissage qui vous énerve le plus ?
T.M “Tu es mauvais à l’école, donc tu dois devenir apprenti. Ça existait déjà à mon époque. L’apprentissage est parfois vu comme une voie de garage. C’est un peu dommage parce que c’est une formation que l’on choisit, et c’est d’autant plus vrai dans la carrosserie et la peinture automobile. Ce sont des métiers moins connus que la mécanique, donc les jeunes qui y viennent ont déjà une passion pour la couleur, les formes, l’esthétique, le visuel des véhicules…”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
T.M “C’est une voie de réussite. C’est important à savoir quand on intègre un apprentissage à l’âge de 15 ou 30 ans. Il n’est jamais trop tard pour trouver sa voie.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
T.M “Oui complètement. Les deux sont liés. Il ne suffit pas d’avoir l’envie sur le papier. Il faut avoir cette dextérité, cette passion. Il faut être à l’atelier pour faire et comprendre les bons gestes de manière concrète afin de valider son choix.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
T.M “Je lui dirais qu’en apprentissage il va être confronté à la vie active, avec des salariés qui seront ses collègues de boulot. Donc, il va se retrouver tout de suite dans la réalité de ce qu’il l’attend pour les années futures. Il ne va pas forcément être ménagé parce qu’il va devoir acquérir une efficacité et une qualité de travail tout en gagnant en rapidité. Au fil du temps, il va avoir cette obligation de résultat parce que derrière il y a un client.”

Et à ses parents ?
T.M “Ils peuvent y aller les yeux fermés. Ça fonctionne. J’ai beaucoup de jeunes qui sont des exemples de réussite. Même moi, j’en fais partie. Une fois qu’on a trouvé sa voie en apprentissage, on excelle et on a envie de continuer l’école jusqu’au bout. Alors que ce n’était pas la première idée au départ. Et puis, il y a du travail derrière. C’est un marché très porteur. On a beaucoup d’entreprises qui ont d’énormes besoins de main d’œuvre.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
T.M “Les deux. Le savoir-faire, c’est une chose. Mais le savoir-être est important aussi. La qualité du travail alliée à la façon d’écouter et de se comporter, ce sont les deux choses à avoir pour devenir un professionnel accompli.”

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