Après l’obtention de son Bac S à Cognac, Rémi Nicolazo de Barmon s’oriente vers le domaine qui le passionne depuis qu’il est en 4ème : l’ébénisterie. Pour cela, il commence ses études par un CAP Parcours Individualisé ébéniste en continue. Puis, il choisit l’alternance avec un BTM et enchaîne avec un BTMS dans le Centre de Formation de Sainte-Luce-sur-Loire. Actuellement en 2ème année, il est employé en tant qu’apprenti dans l’entreprise ACA, Atlantique Concept Agencement, à seulement 22 ans.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
R.N.B “Oui parce qu’avec l’évolution de la société, les matériaux nobles font leur retour. Actuellement, l’ébénisterie opère un virage intéressant, accompagné de nombreuses innovations techniques. Carbonne, résine, matières biosourcées… C’est un domaine qui ne se limite pas seulement au bois. De plus, le marché du luxe n’a pas vraiment de limite non plus… Et cela ouvre de nombreuses opportunités en France, comme à l’international.”
Avez-vous été soutenu dans votre choix par votre famille et vos amis ?
R.N.B “Oui toujours, parce que les métiers d’art font rêver et offrent plein de perspectives. Donc, c’est très rassurant. J’ai également été inspiré par mon grand-père qui fabriquait lui-même du mobilier pendant sa retraite. Enfin, il suffit de se renseigner auprès des professionnels pour comprendre que l’ébénisterie est un secteur porteur.”
Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
R.N.B “Il peut arriver que certains dénigrent un peu l’alternance par rapport à une filière classique. Mais par expérience, on constate souvent que pour une même spécialité, celui qui a été en alternance est plus apte à la fin de son cursus. Il est embauché plus vite, voire même avant l’obtention du diplôme.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
R.N.B “Personnellement, ça fait 4 ans que je travaille avec un rythme de 2 semaines en entreprise et 2 semaines en formation. Et clairement, j’ai une capacité d’adaptation et une gestion du stress qu’il est impossible d’acquérir autrement. Bien évidemment, les chefs d’entreprise sont friands de profils opérationnels qui, de surcroît, comprennent les enjeux dès l’embauche.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
R.N.B “Il faut être méthodique, personnaliser sa lettre de motivation, ne pas hésiter à se déplacer… Il y a aussi des périodes propices où les entreprises sont en recherche d’apprentis. Et puis, les chefs d’entreprise se parlent entre eux. Certains viennent même chasser dans les Centres de Formation. Donc, il faut vraiment être exemplaire dans son projet professionnel.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
R.N.B “Tout dépend du métier qu’il souhaite faire. Concernant l’ébénisterie, c’est un domaine qui s’apprend dans la pratique et qui demande beaucoup de précision. De plus, il y a une forte dimension technique, mais aussi d’échange notamment avec les fournisseurs. L’alternance me semble indispensable pour acquérir ces notions.”
Et à ses parents ?
R.N.B “S’ils ont besoin de se rassurer, il faut qu’ils se renseignent sur les débouchés de la formation. Après, la décision appartient au jeune. De toutes les façons, il est possible de passer de la formation continue à l’alternance, et inversement, si le besoin se fait ressentir.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
R.N.B “Il faut vraiment choisir ? Les deux sont liés évidemment. Mais on dit souvent que le métier d’ébéniste est un savoir-faire qu’il faut faire savoir. Ça me semble être le plus important.”
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