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Interview : Nicolas Bastard, apprenti fleuriste

À 16 ans, Nicolas Bastard passe un bac restauration avec mention gestion des entreprises. Puis, il complète sa formation par un CAP pâtisserie, et travaille pendant 10 ans dans la restauration. Il devient ensuite papa, ce qui le pousse à se réorienter vers la fleuristerie. Afin d’y arriver, il fait une demande de transition professionnelle. Une fois son dossier finalisé, celui-ci est accepté en commission et Nicolas recherche une entreprise pour l’accueillir. À maintenant 27 ans, il est en CAP fleuristerie au Centre de formation du Mans, et travaille dans la boutique “Histoire de fleurs” à Yvré-L’Évêque.

Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
N.B “Oui, parce que mon nouveau métier me correspond davantage. Je m’épanouis plus ! D’une part, parce que les heures travaillées sont plus faciles. Ainsi, je peux concilier vie professionnelle et personnelle. Et d’autre part, pour la dimension artistique de la fleuristerie. Je suis libre de suivre mes inspirations maintenant. Ce qui n’est pas le cas dans la restauration, où il faut respecter un protocole particulier. De plus, je viens d’être accepté en BP dans la même entreprise. Cela va me permettre d’acquérir des connaissances supplémentaires, être plus crédible sur le marché de l’emploi, et pourquoi pas, ouvrir ma propre boutique, ou devenir professeur de pratique plus tard.”

Avez-vous été soutenu dans votre choix par votre famille et vos amis ?
N.B “Par mon épouse, oui beaucoup. Cependant, mes parents avaient  quelques inquiétudes. Ils se demandaient si le métier allait me plaire, et si j’allais réussir à obtenir un emploi à la fin de la formation. Ils auraient préféré que je reste dans la restauration.”

Quels sont les clichés sur votre métier qui vous énervent le plus ?
N.B “Quand on est adulte et qu’on reprend des études en CAP, on nous met un peu dans le même sac que les autres. Malgré mon âge et mes études, j’ai parfois l’impression qu’on me prend un petit peu pour un enfant sur certains cours.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
N.B “C’est une formation qui est accessible à tout le monde, à partir du moment où on s’en donne les moyens. On peut faire beaucoup de choses avec de la motivation, de l’envie et un peu de rêve. J’en suis le parfait exemple.”

Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
N.B “Il faut être combattant. Dans la fleuristerie, il y a plus de demandeurs que de demandes. En formation adulte, c’est encore plus complexe parce que nous avons un salaire un peu plus élevé que les apprentis mineurs. Pour trouver, il faut arriver à prouver aux employeurs qu’on est motivé, capable et passionné. Surtout dans ce métier-là. »

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
N.B “L’apprentissage lui permettra de rentrer vraiment dans le monde du travail. Ça va l’aider à visualiser directement ce qui l’attend plus tard. Après, ça dépend du métier et du profil de la personne. Mais moi, je partirais sur de l’apprentissage.”

Et à ses parents ?
N.B “Tout simplement qu’ils doivent lui faire confiance quelle que soit la voie choisie. Si mes enfants me le demandent, je les laisserai aller vers l’apprentissage sans problème. Ça leur montre ce qu’est la vie et le monde du travail de nos jours. En plus, ça peut leur permettre de se faire un peu d’argent.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
N.B “Les deux, parce qu’il faut savoir faire pour s’en sortir. Mais il faut aussi savoir être, parce que le côté humain est très important. C’est un mélange car un certain degré de maîtrise est nécessaire, surtout dans ce métier-là, et on ne peut pas y arriver tout seul.”

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