Après un Bac ES obtenu en 2015, Nadège Bassan s’est d’abord dirigée vers une fac de socio. Mais la matière ne lui plaisant pas, elle décide de prendre un peu de temps pour chercher sa voie. Elle part donc à Londres pendant un an en tant que jeune fille au pair. Puis, Nadège travaille deux ans en intérim. C’est finalement son amour de la cuisine qui la pousse à faire un CAP à Sainte-Luce-sur-Loire. À 24 ans, elle est apprentie au Café Culte à Nantes.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
N.B “Oui, parce que j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir avant d’aller vers la restauration. J’ai toujours aimé la cuisine sans jamais oser sauter le pas… C’est un monde impressionnant pour une femme. À 15 ans, je voulais faire de la pâtisserie, mais je me suis engagée dans une filière générale. Après, je reste ouverte à d’autres univers. Si au bout de quelques années de métier ça ne me convient plus, je n’hésiterai pas à évoluer.”
Avez-vous été soutenue dans votre choix par votre famille et vos amis ?
N.B “Ma famille et mes amis ont toujours été derrière moi. Ils voyaient bien que je me cherchais sans vraiment arriver à trouver ce que je voulais faire. Et sachant que je me débrouillais bien en cuisine, ils étaient très contents de me voir m’engager dans cette voie. Mais en réalité, c’est mon ami qui m’a convaincu. Sans lui, je ne pense pas que j’aurais poussé la porte d’un restaurant. En plus, il connaît bien ma façon de cuisiner… Donc, il m’a assuré que je ne devais pas hésiter.”
Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
N.B “Je ne vois pas trop de clichés… Mis à part l’idée reçue que les apprentis seraient exploités par leur patron. Mais c’est loin d’être vrai, et au pire, on peut trouver une autre entreprise en cours d’année si ça ne va pas. En plus, le monde de la cuisine est en train de changer dans le bon sens. Donc, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
N.B “C’est la formation la plus professionnalisante en France à l’heure actuelle. On additionne le travail réalisé à l’école et sur le terrain. En bref, on a le meilleur des deux mondes. D’un côté, on intègre la culture générale de la cuisine avec les produits, etc. Et au restaurant, on n’a pas le temps de voir ces notions, parce qu’on apprend tout ce qu’il faut savoir au niveau pratique.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
N.B “Il faut être motivé. C’est une question qui ne se pose pas… Pour montrer qu’on en veut, il faut se déplacer, et ce, assez tôt dans l’année. Ce n’est pas un monde facile à aborder quand on est jeune, ou que le CV n’est pas orienté restauration. Mais, il ne faut pas hésiter et défendre ses arguments. Dans mon cas, j’ai déposé mes candidatures en main propre juste avant le premier confinement. Le Café Culte m’a rappelé juste après.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
N.B “C’est tellement difficile de trouver sa voie quand on est jeune ! Pour celui qui hésite, je lui conseille de faire des stages afin de tester. Après, il peut passer un CAP et changer si besoin. Ce ne sera jamais des années perdues, parce que l’expérience est bonne à prendre.”
Et à ses parents ?
N.B “Je leur dirais à peu près la même chose. Il ne faut pas qu’ils s’inquiètent, parce qu’on a parfois besoin de plus de maturité pour choisir. Donc, il peuvent se renseigner de leur côté et apporter leur soutien quoi qu’il arrive. Le CAP n’a rien de dégradant, bien au contraire. C’est une formation très solide.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
N.B “Les deux ne vont pas l’un sans l’autre, sinon ça ne marche pas. Même si le savoir-faire peut s’apprendre plus facilement que le savoir-être, c’est important d’avoir une bonne attitude à la base. Pour résumer je pense que le savoir-être, c’est l’inné. Et le savoir-faire, c’est l’acquis.”
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