Skip to content

Interview : Maryse Gaboriau, vendeuse en boulangerie et maître d’apprentissage

Après un bac STL, Maryse Gaboriau suit une formation de préparatrice en pharmacie en alternance. Elle exerce 2 ans en pharmacie, puis décide de s’installer en boulangerie avec son mari. Depuis 2006 et à maintenant 40 ans, Maryse est vendeuse en boulangerie à Angers et forme des apprentis. Très bientôt, elle va devenir enseignante vacataire à l’URMA Maine-et-Loire.

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
M.G “Aucun regret ! J’adore ce que je fais. La matière, le contact client… Je ne suis pas derrière les fourneaux, mais ça m’intéresse beaucoup. J’ai d’ailleurs passé mon CQP de vendeur en boulangerie-pâtisserie en 2008 pour être formée et mieux renseigner les clients. Je suis très contente de montrer ce qu’on sait faire, et vendre des choses qui ont une âme.”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
M.G “Non, pas du tout.”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
M.G “C’est qu’une vendeuse en boulangerie ! Dénigrer le savoir-faire de mon métier m’énerve. Mes vendeurs, je les coache sur ce point. Ils ne sont pas que des vendeurs en boulangerie. C’est un art à part entière : il faut savoir recevoir et conseiller les gens.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
M.G “Nos produits ont une âme. Ils sont fabriqués de manière artisanale. Derrière, il y a plein de petites mains et de la belle matière.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
M.G “Oui, parce qu’ils entrent dans le milieu de la boulangerie. Ils acquièrent l’expérience nécessaire. L’apprentissage, c’est très bien parce que ça permet d’être dans le concret, quel que soit le corps de métier.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
M.G “Il doit faire ce qu’il a vraiment envie de faire. Il ne doit pas être influencé par le discours sur les bonnes notes et la filière générale. S’il a vraiment envie de pratiquer un métier artisanal, il doit le faire. J’ai trop d’exemples de jeunes qui sont malheureux dans la filière générale.”

Et à ses parents ?
M.G “Je leur dirais que ça ne sert à rien de les forcer à faire des études, alors que leur enfant a peut-être de l’or entre les mains. Ça ne sert à rien d’aller contre, parce que leur enfant reviendra de toute façon vers sa passion.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
M.G “Les deux. Le savoir-faire évidemment, mais le savoir-être est important aussi parce que c’est l’humain.”

Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.