À la fin de sa 3ème, Marion Charpentier s’engage en apprentissage avec un CAP boucherie et obtient son diplôme. Mais préférant finalement la charcuterie, elle s’oriente vers le CAP éponyme. Actuellement en 2ème année au Centre de Formation de l’URMA Maine-et-Loire, elle travaille dans la charcuterie de M. Fusil à Avrillé, à seulement 19 ans.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
M.C “En boucherie, je pensais que je m’étais complètement trompée d’orientation. Mais quand j’ai continué en charcuterie, je n’ai pas regretté. C’est la partie traiteur qui me plaît beaucoup. Je compte faire un BP par la suite pour reprendre l’entreprise de mon père.”
Avez-vous été soutenue dans votre choix par votre famille et vos amis ?
M.C “Par ma famille oui, mais j’ai perdu beaucoup d’amis à cause de ça. J’étais la seule à faire le choix de l’apprentissage et le rythme de travail a fait que j’avais moins de temps. En plus, j’étais très fatiguée. Donc je n’allais pas aux soirées et c’était difficile à faire comprendre.”
Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
M.C “Que l’apprentissage, c’est pour ceux qui ont des mauvaises notes. C’est ce que mes professeurs au collège m’ont dit. J’avais de très bonnes notes, donc ils me conseillaient d’aller dans la filière générale. Alors que j’avais déjà mon idée en tête.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
M.C “On vise l’excellence tout le temps. Même si on n’est pas très doué au début, on peut toujours arriver à quelque chose de très bien à la fin. À force de persévérer, on acquiert les gestes, la confiance en soi et le savoir-faire.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
M.C “Il faut être très motivé. En tant que fille, j’ai pas mal galéré en boucherie et aussi en charcuterie pour trouver une entreprise. Mais pour l’année prochaine, j’ai été recrutée plus facilement. Le fait de passer le concours de meilleur apprenti de France m’a beaucoup aidé.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
M.C “Je lui dirais d’essayer l’apprentissage. Et si ça ne lui plaît pas, il peut toujours retourner dans la filière générale. Ça lui apportera toujours quelque chose d’apprendre un métier manuel.”
Et à ses parents ?
M.C “Il faut toujours essayer d’apprendre un métier manuel parce que ça se perd. C’est le cas avec la charcuterie. On est seulement 6 dans la classe. Donc, il faut essayer et si ça ne plaît pas, on peut retourner à l’école. J’en ai vu plein le faire. De cette manière, ils étaient fixés.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
M.C “Le savoir-être parce ce qu’on dit toujours qu’un bon salarié est un bon patron, et inversement. Il faut être régulier dans ses horaires et dans son travail. Si on fonctionne comme ça, on apprend bien et on passe de bonnes années avec son patron.”
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