Après des études générales et un bac ES, Lydie Poirier passe un BTS professions immobilières. Ne se sentant pas encore tout à fait prête pour entrer dans le monde du travail, elle effectue ensuite une licence professionnelle en alternance. Mais au milieu de l’année, Lydie se voit proposer un CDI par son patron de l’époque. Elle travaille alors pendant plusieurs années dans la transaction au sein de différentes agences, avant de passer à la location. Suite à la liquidation judiciaire de la dernière agence qui l’emploie en tant que salariée, Lydie décide de créer la sienne spécialisée dans la location à la Mothe-Achard. Depuis maintenant 8 ans, elle y travaille et y forme des apprentis.
Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
L.P “Aucun, parce que même les moments difficiles m’ont servi. J’ai connu le management à la dure, et ça m’a permis de savoir quel type de manager je ne voulais pas être. Je suis plutôt dans la participation. J’associe les collaborateurs à la prise de décisions dans la mesure du raisonnable. ”
Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
L.P “Non, parce que même mes échecs ont été des expériences. Il faut tomber pour se relever et apprendre. Cependant, je n’en ai pas connu tant que ça. J’ai eu la chance de faire de belles rencontres qui m’ont permis d’en arriver là. Donc, il n’y a rien à jeter.”
Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
L.P “C’est la perception de la location par les professionnels du secteur. Elle est considérée comme le sous métier de l’immobilier. Et comme la transaction rapporte plus, et que le syndic est encore un autre métier, la gestion locative est moins bien vue. Il y a même des agences qui n’en font pas parce qu’elles trouvent que c’est chronophage, ou que les locataires ne sont pas faciles à gérer. Personnellement, j’aime l’accompagnement. À l’inverse d’une vente, nous sommes toujours en contact avec nos clients après la signature.”
Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
L.P “C’est un métier à part entière. La location et la gestion ne sont pas réservées à la potiche à l’accueil. Il faut avoir plus de considération pour ce métier, même si les particuliers pensent qu’ils peuvent le faire. Ces derniers mettent leur annonce sur le bon coin, mais 9 fois sur 10 il manque des clauses. Donc, ils sont attaquables par les locataires et se mettent en danger en faisant ça. En passant par un pro, ils sont mieux encadrés.”
L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
L.P “Je le vois avec mes apprentis, c’est un vrai tremplin. Parce qu’avec le bac, on ne peut pas forcément travailler… Alors que l’alternance permet de rentrer dans le monde du travail de manière douce, avec un ou deux ans de transition. Et c’est bon pour le jeune comme pour l’entreprise. On le forme et quand on l’embauche, il est prêt. Il n’a pas besoin de formation supplémentaire.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
L.P “L’alternance, c’est mettre un pied dans l’entreprise et avoir toutes les chances de son côté pour être recruté. En tout cas, une fois les études terminées, on est adaptable plus facilement. On a les codes du milieu professionnel et on est plus à l’aise.”
Et à ses parents ?
L.P “Leur jeune sera rémunéré et autonome plus vite ! Il va gagner en maturité aussi, et cultiver sa confiance en soi. De plus, le laisser partir en apprentissage, c’est également lui faire confiance.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
L.P “Le savoir-être je pense. Parce que l’attitude professionnelle et l’image que l’on peut renvoyer dans notre métier sont aussi importantes, voire plus, que savoir faire une visite ou un décompte de gestion. Les gens s’attendent à ce qu’on les accompagne pleinement. Donc si on n’a pas le savoir-être et les mots, on ne va pas les rassurer. Une relation de qualité et la confiance réciproque sont essentielles.”
Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.