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Interview : Kevin Martin, responsable d’atelier et maître d’apprentissage

Après un BEP mécanique automobile en alternance, Kevin Martin passe un bac pro tout en travaillant en entreprise. Ensuite, il suit un CQP technicien électricien électronicien automobile. À la fin de son cursus, il est recruté par le garage Brethomé à La Roche-sur-Yon en 2011. À maintenant 31 ans, Kevin occupe un poste de responsable d’atelier et forme des apprentis. 

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
K.M “Non parce qu’après mon CQP j’aurais pu faire un BTS, mais l’aboutissement ne me convenait pas forcément. Cela m’aurait emmené vers un poste de responsable de magasin et je préfère travailler dans l’atelier. Aujourd’hui, ma mission consiste à accueillir les clients, établir le devis, rechercher la panne, effectuer la réparation et restituer le véhicule. La seule chose que je ne fais pas, c’est la facturation.”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
K.M “Non pas spécialement. Ça me plaît comme ça.”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
K.M “Le cliché le plus répandu, c’est que nous sommes des arnaqueurs. C’est dur de justifier notre métier, le tarif et le temps passé pour effectuer une réparation. Les clients ne comprennent pas toujours, mais c’est un investissement. Pour une heure de main d’œuvre, il faut une certaine rentabilité. Avec le prix du matériel, des salariés… Les gens ne comprennent pas forcément.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
K.M “Il y a une formation obligatoire qu’il faut suivre toute l’année. Encore aujourd’hui, nous avons deux collègues en formation. Du fait de l’évolution technologique, il y en a cinq obligatoires par an. Donc, c’est un vrai métier avec un vrai savoir-faire.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
K.M “Oui parce que les apprentis apprennent le métier sur place et eux-même. Ils ont les mains dans le cambouis et apprennent à se débrouiller. Ils ne tombent pas dedans après 4 ans d’étude.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
K.M “Il faut choisir l’apprentissage pour son développement. La filière classique ne lui donnera pas le goût du métier et de ses valeurs. On ne peut pas faire autrement. La relation client et le reste, c’est un vrai artisanat.”

Et à ses parents ?
K.M “Que ça se passe très bien en apprentissage. Si leur enfant aime ce qu’il fait, il n’y aura pas de problème.” 

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
K.M “Les deux. Le savoir-faire est indispensable dans notre métier. Mais le savoir-être est important aussi parce qu’il y a beaucoup de relations humaines dans l’atelier. Ça représente la moitié de notre temps.”

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