Après une 3ème prépa-pro, Jade Leboucher s’engage en apprentissage en fleuristerie avec un CAP. Par la suite, elle compte poursuivre par un BP et un BM. À seulement 16 ans, elle travaille à l’Atelier MB à La Flèche, tout en passant son diplôme au Centre de Formation de l’URMA Maine-et-Loire.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
J.L “Oui, depuis toute petite je sais que c’est ça que je veux faire. Je ne connaissais personne dans la fleuristerie, mais j’ai toujours été intéressée par la nature et la création de manière générale. Et ça m’a donné envie de me lancer en apprentissage. J’ai fait quand même quelques stages avant, parce que j’ai eu de gros doutes au début. J’ai notamment hésité avec le monde animalier. Mes stages m’ont rassuré sur mon choix d’orientation.”
Avez-vous été soutenue dans votre choix par votre famille et vos amis ?
J.L “Oui, mes parents ont vite compris que ça me permettait de prendre en maturité. Ils me soutiennent beaucoup. L’apprentissage n’était pas complètement inconnu pour eux.”
Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
J.L “J’ai entendu beaucoup de personnes de mon âge dire qu’on va en apprentissage parce qu’on n’a pas les capacités de faire autre chose, ou qu’on travaille moins que dans des études classiques… Alors que c’est totalement l’inverse. On ne peut pas savoir comment on travaille en apprentissage si on n’est pas dedans. Dans la fleuristerie, on fait beaucoup d’heures. Ce sont des paroles qui ne sont pas mesurées. Ils ne peuvent pas savoir.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
J.L “Ça nous ouvre beaucoup de portes pour l’avenir. Ça nous permet d’avancer et de mûrir énormément. En 2 ans, j’ai gagné en maturité en voyant ce qu’est la vie d’adulte. Et franchement, c’est une superbe voie à prendre. Il ne faut pas avoir peur de se lancer là-dedans.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
J.L “Il faut être très très motivé, savoir ce que l’on veut, et normalement ça roule. C’est difficile de trouver un maître d’apprentissage, notamment au début de la formation. Il faut arriver à prouver qu’on est capable et motivé, même si on est jeune et qu’on découvre le métier. Ça peut être compliqué parce que les patrons peuvent avoir eu de mauvaises expériences avec d’autres personnes. Personnellement, j’ai trouvé in extremis. Donc, il ne faut pas perdre espoir parce qu’on y arrive toujours.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
J.L “Tout dépend de ce qu’il recherche. Avec l’apprentissage, il faut vraiment être passionné par un métier. C’est complètement différent d’une filière générale. On ne reste pas assis sur une chaise… On fait des horaires différents et la fatigue est présente. On ne s’y attend pas forcément, mais ça ouvre beaucoup de portes. Donc, il faut faire des stages avant pour être sûr de son choix.”
Et à ses parents ?
J.L “De soutenir leur enfant. C’est vraiment important parce qu’on peut avoir peur de se lancer et les parents sont là pour aider et soutenir. Les miens ont été là pour m’emmener au travail. J’ai eu beaucoup de rendez-vous avec mon patron pour discuter de ce qu’on allait faire plus tard.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
J.L “Les deux sont importants. Dans un métier comme le mien, le savoir-faire est essentiel parce qu’on est artisan. Mon patron me donne son savoir-faire, mais si on n’a pas de savoir-être ça ne peut pas fonctionner.”
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