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Interview : Guillaume Ségretin, boulanger-pâtissier et maître d’apprentissage

À la fin de sa 3ème, Guillaume Ségretin commence son apprentissage par un CAP boulanger, puis un CAP pâtissier. Il continue avec un CAP chocolatier et un BTM en pâtisserie. Guillaume est ensuite recruté par son maître d’apprentissage, et au bout de quelques années, il finit par racheter l’entreprise. Depuis 2011 et à maintenant 46 ans, il dirige la pâtisserie Au Galion d’Or aux Sables d’Olonne et y forme des apprentis.

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
G.S “Aucun parce que j’ai fait les formations que je voulais, et j’ai intégré l’entreprise qui me correspondait le mieux. C’est le parcours que j’ai choisi et je l’ai mené comme je l’entendais. J’ai toujours voulu devenir patron et mon seul regret, c’est de ne pas l’avoir été plus tôt !”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
G.S “Évidemment qu’avec mes connaissances, aujourd’hui je ferais les choses différemment. Mais c’est l’expérience qui fait que j’apprends. Donc, mon parcours m’a permis de m’emmener là où je suis à l’heure actuelle. Sinon, j’aurais peut-être un peu moins bosser plutôt que de faire 15 heures par jour. Mais il fallait que je passe par là pour le comprendre !”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
G.S “Que l’apprentissage, c’est une voie de garage par rapport aux études générales. En fait, ce n’est pas vrai. Certains font ce cursus par dépit, mais finalement il peuvent s’y retrouver aussi. D’autres le font par conviction, et ça les conforte dans leur choix.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
G.S “C’est un métier de passion et d’engagement. Il faut de la rigueur, du courage, de la créativité, du travail, de la transmission… Et beaucoup d’autres choses en fait ! C’est un beau métier quoi, un métier d’artisan.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
G.S “Clairement oui ! Pour moi, il n’y a pas d’autres alternatives. Il y a la partie théorique que l’URMA peut offrir et une partie pratique que l’entreprise apporte.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
G.S “Par rapport à la pâtisserie, il faut s’intégrer à une entreprise pour apprendre le métier. Les cours théoriques à l’école ne sont pas suffisants. Il faut se baigner dans cet esprit d’entreprise pour apprendre un maximum de choses et être face à la réalité. On n’est pas dans un monde de bisounours. Certains arrêtent leur apprentissage, mais c’est une bonne chose parce qu’ils se sont aperçus que ça ne leur correspondait pas. Ils ne vont pas galérer pendant des années.”

Et à ses parents ?
G.S “je leur dirais que l’école, c’est bien. Mais une filière en apprentissage permet d’avoir ce triptyque entre les enseignants, le maître d’apprentissage et l’élève. Pour moi, c’est toute la valeur de l’apprentissage. Ceux qui suivent un bac pro ne sont pas assez aguerris. Il manque donc un maillon dans leur formation.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
G.S “Je dirais que c’est un peu des deux. Il faut savoir être pour être en phase avec soi-même. À partir de là, on peut être en phase avec les autres. Et le savoir-faire s’acquiert avec les années d’apprentissage. Il y a beaucoup de rapports humains dans un laboratoire.”

Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.