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Interview : Guillaume Ploquin, fleuriste et maître d’apprentissage

N’ayant pas trouvé de maître d’apprentissage à la fin de sa 3ème, Guillaume Ploquin s’oriente vers un BEP Horticole, puis un Bac Pro Commerce en Jardinerie. Pendant qu’il effectue un stage en fleuristerie dans le cadre de son cursus, son employeur lui propose de l’engager en tant qu’apprenti. Guillaume passe donc son CAP en 1 an, ainsi que son BP en 2 ans. À l’issue de son apprentissage, il décide de reprendre une boutique à son compte. Depuis maintenant 11 ans, Guillaume est patron de Fleuri’styl à Chalonnes-sur-Loire et forme des apprentis.

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
G.P “Non pas du tout. J’ai eu des difficultés à trouver un maître d’apprentissage, mais mes diplômes m’ont enrichi personnellement et professionnellement. La formation à la production et au commerce a complété mon cursus en alternance. De plus, je suis arrivé en apprentissage en étant plus mature. Donc, je n’avais pas la même vision des choses que les plus jeunes. Et puis, une de mes amies s’est installée à son compte pendant sa formation. Ça m’a donné envie de faire la même chose. C’est grâce à elle que je me suis installé aussi rapidement. D’un côté, mon maître d’apprentissage me proposait un CDI, mais j’ai préféré être le maître à bord !”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
G.P “Non je ne pense pas… Parce que si c’était à refaire, le destin ne serait peut-être pas le même. Donc, je ne regrette en rien ce que j’ai fait.”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
G.P “On entend souvent que c’est un métier plutôt féminin… Que ce n’est pas compliqué, parce qu’il suffit de vendre des fleurs… Que c’est à la portée de tout le monde. On peut penser que faire des compositions chez soi, c’est la même chose. Mais en réalité, il y a des formations pour pratiquer le métier de fleuriste, avec tout le travail que cela implique.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
G.P “Un fleuriste est un transmetteur d’émotions. On accompagne les gens dans toutes les circonstances de la vie. Nos créations permettent à nos clients d’exprimer leurs émotions.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
G.P “Oui, parce qu’un apprenti est vraiment dans le métier. Il n’y a pas d’écart entre la formation et le terrain. En fait, on apprend sur le tas. Donc, c’est le meilleur moyen pour acquérir le savoir-faire.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
G.P “Les parents s’en mêlent souvent… Si leur enfant est bon à l’école, ils préfèrent l’orienter vers une filière générale. Alors que si celui-ci veut devenir fleuriste, l’apprentissage reste la meilleure voie. Ce n’est pas pour les nuls ou les bons… C’est vraiment une formation à part entière qui permet d’apprendre un métier, avec les avantages et les inconvénients. En bref, c’est une voie que l’on choisit.”

Et à ses parents ?
G.P “Quand le jeune est très motivé par le métier, je dis aux parents que leur enfant aura de grandes chances de trouver du travail. Les employeurs recherchent des jeunes issus de l’apprentissage, parce qu’ils connaissent la pratique et ont une vision plus réaliste. Nous ne sommes pas tout le temps en train de faire de la confection. Il y a beaucoup de tâches à réaliser.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
G.P “Les deux, mais le savoir-être est un peu plus important. En effet, le savoir-faire est essentiel, parce que sans maîtrise de l’art floral, ça ne sert à rien d’être fleuriste. Mais concernant le savoir-être, nous sommes des vendeurs avant tout. Donc il faut être jovial, attentif aux clients… Sinon ces derniers viennent une fois, mais pas deux !”

Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.