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Interview : Germain Dorizon, apprenti charcutier

Dès l’âge de 15 ans, Germain Dorizon s’oriente vers un CAP boucher en alternance. Pendant 2 ans, il travaille chez un artisan à Saint-Aubin. Puis, il poursuit son cursus avec un CAP charcutier. Actuellement en 2ème année au Centre de Formation du Mans, Germain exerce dans l’entreprise de demi-salaison Cosme à seulement 19 ans.

Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
G.D “Oui absolument ! Parce que je me plais dans ce que je fais et je pense réussir mon début de carrière. Pour le moment, j’hésite encore un peu pour mon projet professionnel. J’aimerais peut-être enseigner, ouvrir ma propre boutique, ou encore un restaurant avec des bouchers et des charcutiers. Mais je préfère acquérir encore un peu d’expérience avant de me décider.”

Avez-vous été soutenu dans votre choix par votre famille et vos amis ?
G.D “Oui, je n’ai eu aucun souci à ce niveau. Il n’y a pas de charcutier dans ma famille, mais mes parents m’ont accompagné dans mon choix. Ensuite, j’ai participé au concours des meilleurs apprentis de France. J’ai obtenu la 3ème place départementale en boucherie. En charcuterie, je suis arrivé 1er au niveau départemental et 3ème en régional. Donc, ma passion est une évidence pour mes proches.” 

Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
G.D “Ça m’énerve un peu d’entendre dire que les apprentis ne sont pas scolaires parce qu’ils ne sont pas toujours en cours. Ou que l’apprentissage est une roue de secours pour ceux qui ont des mauvais résultats à l’école. J’ai des amis qui suivent des études classiques et qui ne savent toujours pas ce qu’ils veulent faire plus tard. Alors que moi, je sais parfaitement où je vais. L’apprentissage est la meilleure option selon moi.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
G.D “Je pense qu’on mûrit plus rapidement parce qu’on travaille en entreprise avec des adultes. Pour ma part, j’ai commencé l’apprentissage dès ma sortie de 3ème, et j’étais encore un gamin. En étant recruté, j’ai tout de suite été encadré par mon patron. En plus, on n’a pas trop le droit à l’erreur dans mon corps de métier. Par exemple, quand un désossage est raté, on ne peut pas recommencer. Il faut respecter la matière première et ça donne le sens des responsabilités.”

Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
G.D “Il faut être travailleur et cibler les entreprises dans lesquelles on veut être recruté. Quand on postule, il faut montrer pourquoi cette entreprise nous intéresse. Poster un CV ne suffit pas. On doit se présenter, demander à voir le patron, être avenant et montrer qu’on a envie. Me concernant, ça n’a pas été très difficile de trouver. Un ou deux employeurs sont venus vers moi au moment de mon inscription au CFP. De plus, mes récompenses m’ont beaucoup aidé.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
G.D “Il doit d’abord savoir ce qu’il veut faire plus tard. C’est la base. Et selon ses choix, il faut qu’il se pose plusieurs questions. Quel est son projet ? Est-il prêt à assumer les horaires et les conditions de travail ?” 

Et à ses parents ?
G.D “Ils doivent écouter leur enfant, pas les profs. Si ce dernier a choisi le métier qu’il veut faire, c’est à lui de décider pour son avenir.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
G.D “Les deux parce qu’en tant qu’apprenti, on ne peut pas y arriver sans l’un ou l’autre.”

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