Après un Bac STMG, Denis Blon a le sentiment d’avoir perdu deux ans dans une filière généraliste qui ne lui plaisait pas. C’est pourquoi il s’oriente vers un Bac Pro électricité des bâtiments en alternance. Cependant, il n’est une nouvelle fois pas convaincu par ce métier et bifurque finalement vers la mécanique automobile. À 25 ans, il travaille en tant qu’apprenti dans le garage AVF à la Chapelle-sur-Erdre.
Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
D.B “Oui, parce que je me suis beaucoup réorienté avant de finalement choisir ce métier. De plus avec la mission locale, j’ai pu réaliser plusieurs stages dans différents domaines pendant un an. Maintenant, je sais que l’automobile est vraiment la voie qui me correspond.”
Avez-vous été soutenu dans votre choix par votre famille et vos amis ?
D.B “Ce sont mes amis qui m’ont soutenu. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux se sont réorientés et ont choisi l’alternance. Quant à eux, mes parents voulaient absolument que je fasse une filière généraliste.”
Quels sont les clichés sur votre métier qui vous énervent le plus ?
D.B “Beaucoup pensent que les mécaniciens sont des brutes épaisses. Au contraire, j’en connais énormément qui sont adorables. J’ajouterais qu’il faut être minutieux et avoir des connaissances pour faire ce métier. Avec les véhicules modernes, nous sommes amenés à manier de l’électricité de plus en plus. Sans finesse, on peut perdre beaucoup de temps.”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
D.B “Que cela permet d’apprendre à être autonome et à savoir gérer son argent. Je vois des jeunes qui décident d’ouvrir un PEL à 17 ans de leur propre initiative. Les apprentis prennent leurs responsabilités d’adulte beaucoup plus vite.”
Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
D.B “Il faut être zen et aussi motivé. J’ai dû changer d’entreprise en cours de formation. Et il n’est pas toujours facile d’en trouver une quand l’année scolaire a déjà commencé. Donc, il faut s’organiser et commencer à chercher bien avant le mois de septembre. Et ne pas hésiter à se déplacer pour prouver sa motivation. D’expérience, je sais que le téléphone ne suffit pas.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
D.B “S’il le faut, il doit prendre sur ses vacances et faire des stages pour essayer les métiers qui l’intéressent. L’alternance permet d’être en immersion dans l’entreprise. De plus, l’important ce n’est pas le salaire, mais d’être content de ce que l’on fait pour s’épanouir au quotidien.”
Et à ses parents ?
D.B “De le laisser faire ce qu’il veut. C’est sa vie après tout. S’ils ont des regrets sur leur propre carrière, il ne faut pas qu’ils les projettent sur leur enfant… En bref, ils doivent respecter ses choix et ne pas décider pour lui.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
D.B “Le savoir-être découle du savoir-faire. Si on n’est pas bon dans ce que l’on fait, on est moins efficace. Ce n’est pas une bonne chose autant pour soi-même que pour les autres, parce qu’on fait perdre du temps à tout le monde.”
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