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Interview : Cyril Beauperin, professeur de boucherie

À la fin de sa 3ème, Cyril Beauperin s’engage en apprentissage avec un CAP boucher à l’URMA Vendée. Il continue sa formation avec un BP avant de s’orienter vers la charcuterie en suivant un CAP connexe et une mention traiteur. Ensuite, il est employé en tant qu’ouvrier dans différentes entreprises entre Paris et la Vendée. Après quelques années, Cyril s’associe avec l’un de ses anciens patrons pour reprendre une boucherie. Il y travaille pendant 3 ans, puis décide finalement de se tourner vers l’enseignement. Depuis septembre 2020 et à maintenant 30 ans, Cyril est professeur de boucherie à l’URMA Vendée.

Pensez-vous que les apprentis ont fait le bon choix pour leur avenir professionnel ?
C.B “Oui complètement ! Au début de la formation, je leur ai demandé pourquoi ils ont choisi la boucherie. Ils m’ont tous répondu qu’ils avaient des proches dans ce milieu, qu’ils avaient toujours voulu faire ça… En bref, ils ne sont pas là par hasard. Même s’ils sont jeunes, ils sont motivés et c’est très agréable.”

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
C.B “Avec l’apprentissage, les apprenants sont directement baignés dedans. Ils ont une semaine à l’école et deux chez leur patron. Donc, ils apprennent le métier de A à Z. Pour moi, l’alternance est un plus. On ne peut pas apprendre ce métier sans pratiquer.”

Quel est le cliché sur l’apprentissage qui vous énerve le plus ?
C.B “C’est un peu moins vrai maintenant, mais on entend toujours que le métier de boucher, ça sent mauvais et que c’est sale. Et puis, le mouvement vegan me fait un peu sourire. On mange de la viande depuis toujours… C’est qu’on en a besoin.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
C.B “Le métier est au bout de l’apprentissage. Les apprentis sont sûrs de trouver du boulot derrière. On est bien formé en apprentissage et il manque cruellement de monde dans ce milieu. Au bout de 4 ans, faire un CAP et un BP en boucherie, c’est un bon tremplin pour devenir ouvrier.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
C.B “Oui je pense… Parce que ça donne un objectif au projet professionnel.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
C.B “Il n’y a pas d’autres formations pour devenir boucher… Il n’y a que l’apprentissage. On est obligé de passer par cette voie, donc il n’y a pas à hésiter.”

Et à ses parents ?
C.B “Je leur dirais qu’ils peuvent être certains que leur enfant trouvera du boulot à la fin de leur apprentissage. Il aura forcément un avenir professionnel en se lançant dans ce métier.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
C.B “Dans notre métier, les deux sont indissociables. En boucherie, on fait aussi bien de la préparation que de la vente. Donc, c’est important de bien travailler et de bien présenter à la vente. On a l’obligation d’avoir un savoir-être en plus d’un savoir-faire.”

Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.