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Interview : Christelle Jaccot, professeur de coiffure

Dès l’âge de 15 ans, Christelle Jaccot s’engage dans l’apprentissage au Centre de Formation de Laval. Après un CAP, une mention complémentaire et un BP, elle suit également un brevet de maîtrise parce qu’elle a déjà envie d’enseigner dans la coiffure. Ensuite, Christelle est salariée pendant 21 ans dans différents salons. Et en 2007, elle est recrutée par L’URMA Mayenne en tant que professeur de coiffure.

Pensez-vous que les apprentis ont fait le bon choix pour leur avenir professionnel ?
C.J “Oui complètement, parce que c’est un métier passionnant. On apprend tout au long de sa vie. Même moi, je découvre toujours plein de choses avec les nouvelles tendances. On dépend directement de la mode. C’est un métier artistique, donc on a toujours à apprendre de nouvelles méthodes. Aussi, les apprentis évoluent tout au long de leur carrière.”

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
C.J “C’est très positif parce qu’on est déjà inséré dans le milieu professionnel. On apprend en entreprise et au Centre de Formation. Il y a beaucoup de demandes, donc un jeune fraîchement diplômé peut avoir du travail tout de suite.”

Quel est le cliché sur l’apprentissage qui vous énerve le plus ?
C.J “J’entends encore que l’apprentissage est une voie de garage pour ceux qui ont des difficultés scolaires. Alors que dès la sortie de 3ème, il faut avoir un bon niveau pour réussir dans tous les enseignements. Vous pouvez demander aux jeunes apprentis. Nous avons aussi des cours théoriques. De plus, il y une vision dogmatique dans les réunions d’information à l’école. Les jeunes sont envoyés dans la filière générale, même s’ils ont une passion pour un métier précis. Je retrouve des élèves en CAP, qui après un bac ou un BTS, se sont rendus compte que leur cursus ne leur correspondait pas.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
C.J “C’est la formation la plus professionnalisante qui soit. On a un métier en main. Et au niveau de l’artisanat, ça permet de préserver des savoir-faire. Il y a des métiers que l’on remet dans la formation parce qu’on les perd.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
C.J “Oui parce que les apprentis apprennent auprès de deux formateurs. D’un côté l’entreprise qui transmet ses savoir-faire. Et de l’autre, le Centre de Formation avec le savoir-être et les compétences à acquérir pour l’examen. Le mixe des deux permet de donner un objectif clair à son cursus. L’apprenti est autonome beaucoup plus vite.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
C.J “Il doit vivre son expérience. Il faut qu’il pèse le pour et le contre pour prendre sa décision. Même s’il peut y avoir un doute, les expériences permettent d’avancer dans la vie.”

Et à ses parents ?
C.J “Il doivent l’accompagner, tout en le laissant libre de prendre ses décisions. Parce que c’est vrai qu’on veut toujours le meilleur pour son enfant, mais il ne faut pas être en conflit avec lui. Il faut le laisser faire ses expériences, qu’elles soient positives ou négatives. On s’investit beaucoup plus si on prend la décision.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
C.J “Les deux. Dans notre métier, le savoir-faire est très important, mais le savoir-être aussi pour le bien-être du client. On est un peu psychologue du cheveu. Et quand un client n’a pas le moral et ressort du salon avec le sourire, c’est le plus beau cadeau.”

Rendez-vous sur www.urmapaysdelaloire.fr pour découvrir la formation en alternance.