Après une prépa, Cédric Guillemot fait une école de commerce à Reims. Son cursus se termine par 2 ans d’apprentissage chez Fleury Michon. Ensuite, il part 2 ans en coopération au Cameroun avant de travailler chez Total pendant 13 ans. Fort de ses expériences, Cédric décide de s’engager dans une aventure entrepreneuriale en créant sa société Fruit Ride. Depuis 3 ans, il développe son activité tout en faisant profiter de ses compétences à ses apprentis.
Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
C.G “Non, j’ai eu la chance de démarrer ma carrière dans une très grande entreprise. Cela m’a permis d’exercer plein de métiers différents et de développer mes compétences. Après quelques années, j’ai monté ma propre boîte avec les risques que cela comporte. Ce sont 2 phases distinctes dans mon parcours qui ont beaucoup de sens pour moi.”
Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
C.G “Je ne me suis jamais posé cette question… Mais en réalité, j’ai eu l’impression de tout recommencer à zéro en créant mon entreprise. J’ai pris mes décisions au fur et à mesure en fonction de mes aspirations. Donc non, je ne ferais pas les choses autrement parce que je m’éclate dans ce que je fais. En bref, je n’ai aucun regret.”
Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
C.G “Je ne suis pas juste un artisan. J’ai un métier polyvalent qui touche au marketing, à la communication, à la vente, etc. Aujourd’hui, les consommateurs souhaitent avoir des produits sains, meilleurs pour la santé, qui respectent l’environnement et le vivant. Mon engagement au quotidien me permet de combattre les clichés.”
Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
C.G “Les attentes sur l’agroalimentaire ont énormément évolué ces dernières années, c’est un fait. Il y a de plus en plus d’entrepreneurs qui créent des projets dans un esprit PME. J’en rencontre énormément qui se battent pour offrir des produits sains. Ils démarrent petit à petit et grandissent progressivement. C’est une véritable aventure où on développe son outil de production step by step.”
L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
C.G “Je pense qu’il ne faut pas être dogmatique. 6 mois d’Erasmus peuvent donner beaucoup de sens ! Mais c’est vrai qu’avec l’alternance, on apprend avec l’entreprise sur le long terme. On acquiert une expérience rapidement en créant un vrai lien avec le monde du travail.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
C.G “L’alternance permet d’être confronté au terrain. Avec les cours en parallèle, cela crée une très bonne alchimie. On peut prendre du recul sur ce que l’on fait parce qu’on est dans le concret. On est en prise directe avec les enjeux de l’entreprise et l’exigence des clients. C’est impossible de percevoir cela en restant sur les bancs de l’école. En plus, cette formation peut aider à être embauché à la fin.”
Et à ses parents ?
C.G “C’est une voie pragmatique. En 2 ans seulement, elle permet d’avoir une prise de conscience des réalités : le savoir-faire, l’attitude, la manière de travailler avec les autres… Et ceci, en étant structuré par les cours en Centre de Formation. Enfin, les apprentis sont rémunérés, ce qui peut soulager les parents.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
C.G “Pour moi, il n’y a pas photo : c’est le savoir-être. Parce qu’à 20 ans, on n’a pas de savoir-faire. Alors quand je recrute un alternant, quel que soit le profil, je lui demande d’abord d’avoir l’envie d’apprendre.”
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