Après un Bac technologique, Alice Renard passe un CAP d’esthétique en formation continue. Ensuite, elle poursuit en alternance avec un BP et un BTS. Puis, elle travaille en institut pendant plusieurs années. Alice fait deux expériences en Australie et à Mayotte avant de revenir sur la métropole. Le monde de l’institut ne lui plaisant plus, elle décide de se lancer dans l’accompagnement et la formation des jeunes. À maintenant 32 ans, Alice enseigne au Centre de Formation de Laval depuis novembre 2020.
Pensez-vous que les apprentis ont fait le bon choix pour leur avenir professionnel ?
A.R “Oui tout à fait, puisque la plupart sont à leur place. Je les sens épanouis dans leur pratique. L’esthétique est un métier de passion, donc on peut vite se rendre compte si on a fait le bon choix.”
Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
A.R “Comme dans tout, ça a ses avantages et ses inconvénients. C’est à adapter en fonction des jeunes. Certains sont faits pour des métiers de pratique, où on est plus dans le mouvement. D’autres sont faits pour rester derrière un ordinateur toute la journée. Il n’y a pas de jugement à avoir, chacun trouve sa place. Il faut simplement prendre l’épanouissement personnel en considération.”
Quel est le cliché sur l’apprentissage qui vous énerve le plus ?
A.R “De manière générale, certains pensent que les apprentis ne sont pas assez intelligents pour faire d’autres études. Concernant l’esthétique, c’est le cliché de l’esthéticienne un peu écervelée qui m’énerve. Et pour peu qu’on soit blonde comme moi, ça aggrave encore plus la situation !”
Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
A.R “L’apprentissage permet d’apprendre des métiers de service. Et pour moi, ce seront toujours des métiers d’avenir. On y trouvera toujours du travail parce que les mains ne se remplacent pas. L’avantage d’un apprentissage, c’est que des jeunes sont déjà dans le monde du travail dès 16 ans. Ça permet d’acquérir une certaine maturité en découvrant ce que c’est vraiment de travailler et de donner de sa personne. Ça donne également une autre ouverture d’esprit que de rentrer dans la vie active un peu plus tard.”
L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
A.R “Je pense que oui parce qu’on est directement ancré dans le métier. On voit tout de suite si ça nous correspond ou non. Avec une filière théorique, on peut se rendre compte que cela ne nous plaît pas seulement après 5 ans d’étude… Avec l’apprentissage, on sait immédiatement si on se sent bien ou non dans le métier qu’on a choisi.”
Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
A.R “Je lui dirais les avantages et les inconvénients des deux filières… Mais tout dépend de sa maturité et de son comportement. En définitive, c’est à lui de faire son choix et de savoir ce qu’il veut. Et même s’il choisit une filière classique, il peut toujours changer par la suite. J’ai des apprentis qui ont fait d’autres choses avant.”
Et à ses parents ?
A.R “Je répondrais à leurs questions pour les rassurer sur le suivi du Centre de Formation. Tout dépend de l’âge des apprentis, et ça peut leur faire bizarre de voir leur enfant faire leur entrée dans le monde du travail dès l’âge de 15 ans.”
Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
A.R “C’est le savoir-être, parce que le savoir-faire s’apprend. On peut évoluer, mais on ne change pas une personnalité. D’ailleurs, nous parlons beaucoup du savoir-être au Centre de Formation. Les maîtres d’apprentissage privilégient la motivation dans leur recrutement, parce qu’ils savent qu’ils vont apporter leur savoir-faire à leurs futurs apprentis. C’est très cohérent par rapport à la tendance du management moderne.”
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