Interview : Sébastien Marsat, Directeur de l’URMA Mayenne

Arrivé en 1996 à la Chambre de Métiers en tant que formateur, Sébastien Marsat prend le poste de responsable pédagogique du Centre de Formation en 2010. Puis en 2017, il devient directeur de l’URMA Mayenne. 

Pensez-vous que les apprentis ont fait le bon choix pour leur avenir professionnel ?
S.M “Je serais mal placé pour dire non ! Mon parcours en tant que formateur m’a permis de le constater. J’ai toujours été en contact avec les apprentis et j’ai pu en voir un grand nombre se révéler au travers de l’apprentissage. Certains n’étaient pas en appétence avec le milieu scolaire, parfois même en rejet, mais ils y ont trouvé une autre manière d’apprendre. Ils ont repris ce goût au contact de l’entreprise. Cela leur a permis de suivre leur cursus et de s’intégrer professionnellement à de très bon postes, tout en s’épanouissant. Si on revient 10 ans en arrière, ceux qui avaient un bon niveau scolaire devaient se battre pour entrer en apprentissage : contre le système, les avis, l’orientation et les idées reçues… Ça existe toujours, mais c’est de moins en moins vrai. L’image de l’apprentissage a changé.”

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?
S.M “L’apprentissage n’est pas la meilleure voie. C’est une voie parmi d’autres, mais qui permet d’apprendre différemment. C’est une modalité pédagogique particulière qui met l’expérience en entreprise au cœur du développement de la compétence. Et pour les profils où il n’y a pas suffisamment de maturité chez le jeune pour intégrer le monde du travail, le système du lycée professionnel s’y prête très bien. Ce qui est important, c’est de maintenir une offre de formation qui réponde à tous les profils. En bref, il faut de tout pour faire un monde ! Il y a bon nombre de chefs d’entreprise qui sortent de la formation par apprentissage, qui gagnent très bien leur vie, qui sont épanouis, en apprenant leurs responsabilités par l’expérience. Donc, il n’y a pas de voie unique pour s’insérer professionnellement.”

Quel est le cliché sur l’apprentissage qui vous énerve le plus ?
S.M “C’est de comparer les formations à temps plein et en apprentissage. Et ça va dans les deux sens, parce qu’il y a des jugements de valeur derrière tout ça. Je n’apprécie pas qu’on dise que passer par l’apprentissage est connoté socialement de manière négative. Mais de la même façon, je n’aime pas entendre dire que l’apprentissage est bien mieux que la filière générale. Ce sont des jugements de valeur qui n’ont pas lieu d’être, parce qu’on met en parallèle des modalités d’enseignement différentes. Je lutte contre cette idée reçue dans un sens comme dans l’autre. L’important, c’est que l’apprenant trouve sa bonne modalité de développement.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
S.M “Est-ce qu’on apprend à faire du vélo en lisant un manuel d’équilibriste ? Ou… Est-ce qu’on est tombé un petit peu, on s’est relevé, et on a développé des compétences ? L’apprentissage, c’est ça. On s’essaie à certaines tâches en étant encadré. Et la vérité, c’est que cette modalité d’enseignement est comparable à ce que l’on vit chaque jour en faisant de nouvelles expériences, y compris professionnellement. En entreprise, on commence rarement par lire un manuel théorique. On est confronté à une activité professionnelle et on va chercher les notions dont on a besoin, tout en faisant sa propre expérience. Donc, on commet des erreurs et on apprend à les comprendre.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
S.M “C’est un moyen de donner du sens parmi tant d’autres.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
S.M “Je le questionnerais en lui demandant où est sa motivation. Que ce soit pour de l’alternance ou une formation à temps plein, c’est la motivation de la personne qui compte. Ce vers quoi elle a envie d’aller. Il faut qu’elle arrive à définir ça. Si quelqu’un me pose cette question là, ce qui m’intéresse, c’est ce qui l’a met en alerte. Les réponses sont chez les personnes. Les motivations de l’un sont différentes de celles d’un autre, et pourtant, peut-être que tous deux iront vers l’apprentissage ou une formation à temps plein. C’est de la responsabilité du Centre de Formation que de poser les bonnes questions pour que l’individu trouve ses réponses.” 

Et à ses parents ?
S.M “Je leur conseillerais de l’accompagner dans la compréhension de ses motivations. C’est la bonne clé à utiliser. Et attention aux représentations et aux clichés. On est tous passé par un système de formation. Le mauvais réflexe serait de dire que mon modèle, le système par lequel je suis passé, est le bon parce que j’ai réussi. Ce n’est pas comme ça que ça marche.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
S.M “Le savoir-être est super important, parce que c’est lié au tempérament et au comportement de la personne. C’est peut-être ce qu’il y a de plus long et de plus difficile à travailler. De plus en plus d’entreprises recrutent des apprentis pour leur capacité à s’intégrer, même s’ils n’ont pas encore tout à fait la compétence. Ça positionne le savoir-être. Mais pour autant, s’il n’y a pas un développement de compétences qui amène un savoir-faire, ça ne marchera pas non plus. Donc les deux vont ensemble. Ce qu’on appelle la compétence est l’interaction entre le savoir théorique, le savoir-être et le savoir-faire. C’est quand on a la maîtrise des trois sur un sujet qu’on est compétent.”

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Le Centre de Formation, une ressource pour l’apprenti

L’apprentissage plonge les jeunes dans le monde de l’entreprise. Ici, tout ne se résume pas à un simple de stage de fin d’étude de quelques semaines. Il faut être recruté au préalable pour s’engager dans cette formation. Cela permet aux apprenants de savoir immédiatement s’ils ont fait le bon choix d’orientation. Même si cette modalité d’enseignement favorise l’acquisition d’un savoir-faire artisanal de la meilleure façon, elle n’en reste pas moins radicale dans son approche. Fort heureusement, les Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire préservent le lien avec l’école. Ainsi, les apprentis conservent leurs repères et sont soutenus par nos enseignants et personnels tout au long de leur formation. Ces derniers répondent aux questions, fixent des objectifs et lèvent les doutes. Enfin, l’enseignement théorique prodigué a un rôle important. Car les notions apprises en cours sont mises immédiatement en pratique sur le terrain.

Un pied en entreprise, l’autre à l’école
L’apprentissage est la formation la plus professionnalisante qui soit à l’heure actuelle. Pour ce faire, les jeunes sont immergés dans le monde du travail dès le début de leur cursus. Mais afin de leur offrir une transition progressive entre leur vie d’écolier et d’actif, les Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire ont un rôle crucial à jouer. Parce que les apprentis doivent travailler avec des adultes dès l’âge de 16 ans, ils perdent leurs repères. En effet, ils renoncent aux avantages de l’univers scolaire, tels que les vacances, pour devenir de véritables salariés. Donc, revenir dans une salle de classe une semaine sur trois leur permet de souffler, de prendre du recul, et de faire le point sur leur projet professionnel. Cependant, leur courage et leur motivation sont à souligner, car ils doivent répondre aux attentes de leur entreprise et de leurs enseignants avec la même implication.

“Aujourd’hui on sait que pour bien faire de ses mains il faut une tête bien faite.”

Le soutien des enseignants
En règle générale, un jeune qui entre en apprentissage traverse une période de doute dans les premières semaines. C’est bien normal puisqu’il découvre la réalité du métier qu’il a choisi. Plus d’idéalisation possible, le quotidien en entreprise lui montre les côtés positifs et négatifs sans faux-semblant. Et c’est là que le rôle des personnels des Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire est très important. Les enseignants n’ont pas seulement une mission de transmission des savoirs. Ils sont également présents afin de répondre aux questionnements. En fonction des situations, un apprenti peut être conforté dans son choix, ou avoir envie de se réorienter. Si cette dernière option est envisagée, ce dernier n’aura pas attendu de faire 5 ans d’étude pour réaliser qu’il s’est trompé de voie. Enfin, les enseignants n’étant pas issus de l’éducation nationale, et ayant souvent travaillé dans le privé, possèdent une ouverture d’esprit différente et sont mieux à même de satisfaire les besoins des apprenants.

La théorie en appuie de la pratique
Dans la plupart des spécialités, un apprenti passe trois semaines sur quatre en entreprise. Donc, 80% de son temps est consacré à la pratique. Mais il obtient le même diplôme qu’un jeune en formation continue et passe les mêmes épreuves. Si l’apprenti a beaucoup moins de temps pour les préparer, il est cependant bien plus efficace car il conjugue la théorie avec la pratique. En effet, toutes les notions apprises en classe sont appliquées sur le terrain dès le lendemain. Et pour apprendre un métier manuel tout en prenant de la vitesse, il n’y a rien de mieux que de s’y exercer concrètement. Les Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire sont donc une ressource pour lui, puisqu’il peut y puiser des connaissances et mieux les comprendre en entreprise. Ainsi, nous sommes persuadés que l’apprentissage, par nature, est la meilleure façon de favoriser son épanouissement et de garantir sa réussite professionnelle.

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Technicien confirmé motocycle : en route vers la réussite !

Pourquoi parler de voie de garage alors qu’il y a tant de métiers à l’intérieur ? Parce qu’il n’y a pas que l’automobile pour s’y épanouir, les amoureux de motos et de la grande famille des cycles motorisés sont ravis d’y assouvir leur passion. Vous avez envie de mettre les mains dans le cambouis ? Alors enfourchez votre monture et lisez la suite !

Toujours au taquet
Pour la grande majorité des gens, un garage est lié à l’univers automobile. Cependant, certains sont spécialisés dans d’autres objets motorisés comme les motos ou les scooters. En effet, ces engins sont toujours plus populaires et ont également besoin d’être entretenus pour fonctionner correctement. Et c’est là qu’intervient le technicien confirmé motocycle. Celui-ci pose un diagnostic et opère sur les organes de transmission, le circuit électrique, le moteur, etc. En bref, il détermine la source de la panne pour mieux la résoudre. 

Pousser la roue
Entre les réparations et les révisions à effectuer, le technicien confirmé motocycle occupe une place centrale dans un garage spécialisé. Et ce professionnel a besoin de nombreuses connaissances pour pratiquer son métier. Mécanique, électricité, électronique… L’innovation des constructeurs lui demande de mettre à jour ses compétences régulièrement, voire de se spécialiser. En plus d’une maîtrise certaine des outils et des technologies, le technicien doit être doté de très bonnes capacités d’analyse, de réflexion et d’observation. Si vous souhaitez emprunter cette voie, c’est votre rigueur, votre habileté et votre rapidité d’exécution qui vous permettront d’exceller. 

Piloter son avenir
Dans beaucoup de secteurs, la course à l’avancement est très difficile… Mais ce n’est pas le cas pour un technicien confirmé motocycle qui aime son métier. D’ailleurs, le secteur recherche toujours des jeunes passionnés à former. Avec quelques années d’expérience, ces derniers peuvent rapidement devenir chef d’atelier, voire même ouvrir leur propre concession.

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Interview : Nicolas Nobis, restaurateur et maître d’apprentissage

Dès la fin de sa 3ème, Nicolas Nobis s’engage dans l’apprentissage de la cuisine par choix. Il passe d’abord un BEP, puis un BP, avant de commencer à travailler dans différents restaurants étoilés. Ayant rencontré sa compagne pendant sa formation, il parcourt la France avec elle dans les mêmes établissements. En 2010, le couple s’installe à Mayenne et crée le restaurant “L’éveil des Sens”. À maintenant 40 ans, Nicolas forme des apprentis dans sa cuisine.

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
N.N “Pas de regrets, mais j’aurais aimé faire encore plus de maisons. C’est un métier où on peut beaucoup voyager et avoir tout le temps du travail. Avec Isabelle, nous avons eu l’opportunité de bouger tous les 2 ans.”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
N.N “Non, mais j’aurais encore bougé un peu plus. Nous sommes toujours restés un an et demi ou 2 ans dans chaque maison, parce que ça permet de comprendre leur fonctionnement. La vie a fait que nous nous sommes posés à un moment, mais je n’hésiterais pas à travailler dans une ou deux maisons de plus si c’était à refaire.”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
N.N “C’est toutes ces émissions de télé qui font voir une facette de notre métier qui n’est pas la réalité. Maintenant, il faut être une star plus qu’un chef ! En fait, la cuisine se passe dans une cuisine. Ça a créé des vocations il y a 10 ans, mais aujourd’hui beaucoup moins. Mais le problème avec ces émissions, c’est qu’on ne montre que le beau côté de la cuisine. On oublie qu’on y fait le ménage et que 40% du temps est consacré à l’hygiène… Alors, quand je vois des gens courir dans tous les sens et jeter la nourriture… Pour moi, c’est un mauvais exemple.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
N.N “C’est un métier de passion. On ne peut pas le faire sans. Ce n’est plus comme dans les années 80 où les professionnels faisaient des heures de folie. Maintenant, il y a des façons de s’organiser et de travailler qui sont différentes. Dans notre maison, on fait beaucoup d’efforts pour que les jeunes ne soient pas dégoûtés au bout d’un an seulement.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
N.N “Je ne vais pas dire le contraire, parce que je suis passé par là. C’est un choix pour moi, pas une voie de garage. Mes parents et mes grands-parents avaient un restaurant, donc c’est une passion familiale. Avec l’apprentissage, il faut aussi une bonne maison pour apprendre. Après, il tient à chacun de s’investir et d’y mettre toute sa motivation.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
N.N “À l’heure actuelle, c’est compliqué. Quand on discute, c’est souvent les parents qui veulent envoyer leur enfant vers la filière générale, plus que les jeunes. On a souvent des élèves de 3ème qui se posent cette question, mais les parents préfèrent qu’ils passent leur bac. En apprentissage, le BP équivaut au bac mais ça ne leur suffit pas. En définitive, c’est fréquemment la décision des parents qui oriente les études. Alors que la formation des métiers manuels doit passer par l’apprentissage. Et c’est valable pour un pâtissier, un boucher ou un boulanger. Il n’y a pas le choix, ce n’est pas derrière un bureau qu’on apprend l’artisanat.”

Et à ses parents ?
N.N “Je leur explique mon parcours. Comment je me suis orienté. Mais, ils ne comprennent pas toujours pourquoi c’est nécessaire de bouger, de faire beaucoup de maisons.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
N.N “Les deux. C’est un métier où il faut rester humble : on ne fait que de la cuisine. Personnellement, c’est ma grand-mère qui me l’a apprise avec des vieilles casseroles et un vieux fourneau. Donc je pense qu’il faut garder les pieds sur terre et rester soi-même. On est tellement dépendant de la qualité des produits et du travail des producteurs.”

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La motivation au cœur du projet professionnel

Pourquoi tant d’élèves souhaitent quitter le collège dès l’âge de 16 ans ? Mauvais résultats scolaires, manque d’intérêt pour les matières, incapacité à rester assis sur une chaise 8 heures par jour… Ces raisons peuvent parfois se vérifier pour les uns, mais pas pour tous. D’ailleurs, elles représentent autant d’aprioris qui tendent à disparaître dans l’esprit des parents, mais restent ancrés dans l’éducation nationale. Alors, comment expliquer que les apprentis sont si motivés pour entrer dans le monde du travail ? Dans les Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire, nous sommes persuadés qu’ils sont séduits par les bienfaits de l’apprentissage. De fait, cette modalité d’enseignement permet à chacun d’exprimer son potentiel sur le terrain de manière concrète. Aux côtés de l’équipe, l’apprenti est un salarié comme un autre. Celui-ci fait une croix sur les avantages de l’univers scolaire afin d’accomplir un projet professionnel qui lui appartient.

Un salarié comme les autres
Pour se lancer en apprentissage, il faut être recruté par une entreprise. C’est une condition sine qua non ! Parce qu’une fois le contrat signé avec son employeur, l’apprenti est intégré au sein de l’équipe et fait partie de l’effectif. Bien entendu, on ne lui demande pas de réaliser les mêmes tâches. Il est formé afin de perfectionner ses gestes et de gagner en vitesse d’exécution. Mais le maître d’apprentissage attend de lui des résultats ! Et seuls sa motivation et son investissement personnel lui permettront de progresser. Pour sa peine, l’apprenti touche un vrai salaire. Cela représente une réelle récompense, même si l’important n’est pas là ! En effet, cette entrée dans la vie active concrétise un projet professionnel mûrement réfléchi. Celui-ci peut évoluer au fil du temps pour mieux se conformer à la réalité du monde de l’entreprise.

“Aujourd’hui on sait que la voie de la facilité n’est pas celle que l’on croit.”

Un lien avec l’école
Il ne faut pas se le cacher. Les premières semaines d’apprentissage sont critiques pour un jeune. La transition entre le collège et l’entreprise peut se révéler brutale, surtout quand on a 16 ans. On perd ses repères et les vacances scolaires pour relever des enjeux professionnels aux côtés des adultes. Encore une fois, c’est la motivation qui permet à l’apprenti de passer ce cap. Mais les professeurs et les personnels de l’URMA des Pays de la Loire sont également là pour soutenir en cas de doute et répondre aux interrogations. Dans le Centre de Formation, l’apprenant conserve un lien avec l’univers scolaire afin d’acquérir les notions essentielles dont il a besoin pour obtenir le diplôme. De plus, cela lui est bénéfique parce qu’il n’est pas encore un professionnel aguerri. Il peut ainsi prendre du recul par rapport à son travail pour mieux le mettre en perspective avec son projet.

Une réussite méritée
L’apprentissage est la formation la plus professionnalisante qui soit à l’heure actuelle. Parce que l’apprenti est plongé dans le quotidien de son métier, il apprend par lui-même. Avec son maître d’apprentissage et ses professeurs pour l’épauler, il se perfectionne grâce à son travail. Quand il prend conscience qu’il a de l’or entre les mains, la motivation qui l’habite est décuplée. En bref, il doit sa réussite en partie à ceux qui le soutiennent, mais avant tout à sa propre personne. Et cette logique est valable quelle que soit la spécialité choisie. Boulangerie, restauration, BTP, boucherie, métiers d’art, coiffure, mécanique automobile… Tous ces métiers mettent l’humain au centre du savoir-faire. C’est donc bien normal que la motivation soit au cœur du projet professionnel. D’ailleurs, 9 apprentis sur 10 trouvent un emploi à la fin de leur cursus. Donc, pour former des professionnels accomplis, l’apprentissage n’a plus rien à prouver depuis longtemps.

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Poissonnier : cap vers votre avenir

Alors que certains restent enfermés dans leur bureau toute la journée, d’autres décident de prendre le large ! Avec le métier de poissonnier, vous allez adorer céder à l’appel de la mer. Si vous aimez cette denrée si délicate et savoureuse, ce sera un vrai plaisir que de l’offrir à vos clients. Lisez la suite pour tout savoir.

Un vrai loup de mer
Poissons, crustacés, mais aussi coquillages… Spécialiste des produits de la mer, le poissonnier achète ses produits à la criée s’il est proche du littoral ou auprès de groupements de producteurs. Il transforme ensuite sa marchandise avant de la disposer dans ses étals et de la vendre à ses clients. Cet artisan peut travailler sur les marchés, en grande surface ou dans sa propre boutique. 

Comme un poisson dans l’eau
Bien évidemment, le métier demande une grande connaissance de toutes les races de poissons. De plus, ce professionnel doit être capable d’identifier les produits de qualité d’un simple coup d’œil, que ce soit des poissons blancs ou des fruits de mer ! Le respect de la chaîne du froid et de l’hygiène sont très importants pour garantir la fraîcheur de sa marchandise. Enfin, en tant que commerçant, le poissonnier se doit d’être un très bon gestionnaire afin de vendre au meilleur prix et optimiser ses stocks.

Qui deviendra grand
Dans beaucoup de secteurs, des carrières peuvent rapidement se terminer en queue de poisson. Mais c’est loin d’être le cas dans la poissonnerie ! Que ce soit en boutique ou sur les marchés, cette profession est toujours à la recherche de bras à former. Cela offre de nombreuses opportunités pour les jeunes passionnés. Et quand ces derniers acquièrent une certaine expérience avec les années, ils peuvent devenir chef de rayon en grande surface, ou créer leur propre entreprise.

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Interview : Marion Charpentier, apprentie charcutière

À la fin de sa 3ème, Marion Charpentier s’engage en apprentissage avec un CAP boucherie et obtient son diplôme. Mais préférant finalement la charcuterie, elle s’oriente vers le CAP éponyme. Actuellement en 2ème année au Centre de Formation de l’URMA Maine-et-Loire, elle travaille dans la charcuterie de M. Fusil à Avrillé, à seulement 19 ans.

Pensez-vous avoir fait le bon choix pour votre avenir professionnel ?
M.C “En boucherie, je pensais que je m’étais complètement trompée d’orientation. Mais quand j’ai continué en charcuterie, je n’ai pas regretté. C’est la partie traiteur qui me plaît beaucoup. Je compte faire un BP par la suite pour reprendre l’entreprise de mon père.”

Avez-vous été soutenue dans votre choix par votre famille et vos amis ?
M.C “Par ma famille oui, mais j’ai perdu beaucoup d’amis à cause de ça. J’étais la seule à faire le choix de l’apprentissage et le rythme de travail a fait que j’avais moins de temps. En plus, j’étais très fatiguée. Donc je n’allais pas aux soirées et c’était difficile à faire comprendre.”

Quels sont les clichés sur l’apprentissage qui vous énervent le plus ?
M.C “Que l’apprentissage, c’est pour ceux qui ont des mauvaises notes. C’est ce que mes professeurs au collège m’ont dit. J’avais de très bonnes notes, donc ils me conseillaient d’aller dans la filière générale. Alors que j’avais déjà mon idée en tête.”

Quelles vérités sur l’apprentissage voulez-vous que tout le monde sache ?
M.C “On vise l’excellence tout le temps. Même si on n’est pas très doué au début, on peut toujours arriver à quelque chose de très bien à la fin. À force de persévérer, on acquiert les gestes, la confiance en soi et le savoir-faire.”

Dans quel état d’esprit faut-il être quand on cherche une entreprise ?
M.C “Il faut être très motivé. En tant que fille, j’ai pas mal galéré en boucherie et aussi en charcuterie pour trouver une entreprise. Mais pour l’année prochaine, j’ai été recrutée plus facilement. Le fait de passer le concours de meilleur apprenti de France m’a beaucoup aidé.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
M.C “Je lui dirais d’essayer l’apprentissage. Et si ça ne lui plaît pas, il peut toujours retourner dans la filière générale. Ça lui apportera toujours quelque chose d’apprendre un métier manuel.”

Et à ses parents ?
M.C “Il faut toujours essayer d’apprendre un métier manuel parce que ça se perd. C’est le cas avec la charcuterie. On est seulement 6 dans la classe. Donc, il faut essayer et si ça ne plaît pas, on peut retourner à l’école. J’en ai vu plein le faire. De cette manière, ils étaient fixés.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
M.C “Le savoir-être parce ce qu’on dit toujours qu’un bon salarié est un bon patron, et inversement. Il faut être régulier dans ses horaires et dans son travail. Si on fonctionne comme ça, on apprend bien et on passe de bonnes années avec son patron.”

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Multiplier les expériences pendant le cursus

Pour se lancer en apprentissage, il faut être recruté par une entreprise. C’est la condition sine qua non. Alors que dans d’autres filières d’étude, les jeunes sont au contact du terrain seulement le temps de courts stages, l’alternance plonge les apprentis dans le monde du travail dès le départ. Et chaque nouvelle année offre la possibilité de changer d’employeur afin de découvrir de nouvelles façons de faire ! Parce que la pratique est au cœur du cursus, dans les Centres de Formation de l’URMA des Pays de la Loire, nous conseillons fortement aux apprenants de varier leurs expériences. En effet, nous sommes convaincus qu’en plus de devenir des professionnels accomplis à la fin de leur formation, cela leur permet de développer un réseau solide sur lequel s’appuyer tout au long de leur carrière.

Autant de savoir-faire que d’entreprises
Quand un jeune issu d’une filière classique entre sur le marché du travail, c’est souvent la douche froide. N’ayant eu le loisir de découvrir son métier qu’à travers quelques stages, il a encore besoin d’être formé pour devenir opérationnel sur son poste… C’est exactement l’inverse qui se passe avec les apprentis. Pendant toute la durée de leurs études, ils ont multiplié les expériences dans différentes entreprises. En travaillant aux côtés de plusieurs équipes, ils ont pu apprendre une multitude de savoir-faire et autant de façons de faire. Boulangerie, restauration, BTP, boucherie, métiers d’art, coiffure, mécanique automobile… Cette logique est valable quelle que soit l’orientation choisie ! C’est bien grâce à cela que l’apprentissage est la formation la plus professionnalisante qui soit à l’heure actuelle.

“Aujourd’hui on sait que pour bien faire de ses mains il faut une tête bien faite.”

Parfaire les gestes du métier
L’exercice de la pratique est au cœur de l’apprentissage. C’est même l’une de ses plus grandes forces. En se faisant la main et en prenant de la vitesse d’exécution, les apprentis découvrent leur potentiel sur le terrain. Tous les artisans plébiscitent cette modalité d’enseignement car il n’y a tout simplement pas d’autre moyen pour acquérir un savoir-faire convenablement. Cela donne envie aux jeunes d’aller toujours plus loin. Afin de compléter leurs compétences, se former auprès de plusieurs maîtres d’apprentissage est la meilleure manière d’y arriver. Ainsi, ils peuvent être certains de devenir des professionnels accomplis à la fin de leur cursus. De fait, les apprentis cumulent des expériences aussi diverses que variées. Et en définitive, leurs perspectives d’avenir s’ouvrent en grand.

La force du réseau
Multiplier les expériences dans plusieurs entreprises est extrêmement utile pour développer son savoir-faire, mais pas uniquement. Cela contribue également à enrichir son savoir-être. En effet, chaque nouveau contrat offre la possibilité de faire de nouvelles rencontres professionnelles. En discutant avec des gens ayant eu des parcours différents et venant d’horizons variés, cela apporte une certaine ouverture d’esprit. En bref, les jeunes grandissent à leur contact. De plus, avec les années, ces personnes peuvent être utiles aux apprentis et leur offrir des opportunités de carrière. C’est ce qu’on appelle le réseau professionnel et l’apprentissage permet de créer celui-ci pendant les études. Nombreux sont les apprentis qui ont pu vivre de belles aventures professionnelles grâce à leur réseau, et parfois même, reprendre l’entreprise de leur ancien patron.

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Cuisinier en desserts : la cerise sur le gâteau

Rester assis devant un ordinateur toute la journée, ce n’est pas de la tarte pour celui qui aime faire de ses mains. Mais en pratiquant le métier de cuisinier en desserts, vous allez savourer votre carrière avec délectation ! Pour cela, il faut d’abord un CAP cuisinier pour se spécialiser ensuite. Alors, si vous en avez déjà l’eau à la bouche, lisez la suite.

Un métier pur sucre
Au sein d’un restaurant, le cuisinier en desserts fait partie de la brigade en cuisine. Comme son nom l’indique, il s’occupe spécifiquement de la préparation des desserts. Gâteaux, viennoiseries, entremets, pâtisseries, glaces… Chaque commande est importante pour lui. C’est pourquoi il s’assure de leur suivi. De plus, il est responsable de la gestion de son stock d’ingrédients. Il doit donc les approvisionner et effectuer le contrôle de la qualité et de la conservation. 

La recette du succès
Afin de mener sa tâche à bien, ce professionnel se doit de connaître nombre de recettes sur le bout des doigts. Des ingrédients aux différents modes de cuisson, le cuisinier en desserts est capable de sublimer ces plaisirs sucrés pour le bonheur des convives. Toujours prêt pour le coup de feu, il est doté d’une bonne condition physique et d’un souci indéfectible pour la qualité et l’hygiène. 

Chacun sa part du gâteau
Dans beaucoup de secteurs, dès qu’il s’agit d’obtenir de l’avancement, il faut casser du sucre sur le dos de son voisin… Quant au cuisinier en dessert, c’est une autre affaire. En effet, seul son travail lui permet de gravir les échelons en tant que jeune passionné. Les conditions restent difficiles, avec en plus des horaires décalés, mais le jeu en vaut la chandelle. Car avec quelques années d’expérience, ces derniers peuvent devenir chef. Et certains peuvent même ouvrir leur propre établissement.

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Interview : Stéphane Coubard, responsable après-vente auto et maître d’apprentissage

Stéphane Coubard a toujours été passionné d’automobile et de mécanique. C’est pourquoi, à la fin de sa 3ème, il s’engage en apprentissage avec un CAP mécanicien. Il enchaîne avec des mentions complémentaires et se lance sur le marché du travail. Il exerce dans de nombreux garages, puis occupe le poste de responsable après-vente pendant 20 ans. À maintenant 52 ans, Stéphane forme des apprentis chez un concessionnaire Peugeot à Angers comptant 45 salariés.

Avez-vous un regret par rapport à votre parcours professionnel ?
S.C “Non, pour la bonne raison que ça fait partie d’une évolution qui part d’un atelier, jusqu’à un poste de cadre responsable dans une grosse concession. Donc je suis plutôt fier de ce parcours. Le temps de carrière qu’il me reste à faire risque de me paraître un peu long à mon poste, parce que je ne vois pas ce que je peux faire d’autre. Il faudrait que je change de service pour aller vers la vente de véhicules neufs ou d’occasion et devenir commercial. Mais dans le service après-vente, on n’a pas forcément la mentalité pour ça. Je ne suis pas certain d’être aussi performant dans le commerce.”

Si vous deviez recommencer à zéro, feriez-vous les choses autrement ?
S.C “Oui, je ne mettrais pas 10 ans pour changer de travail. Je ferais un peu comme les jeunes font aujourd’hui, et partir au bout de 5 ans pour voir autre chose. Il aurait fallu que je sois un peu plus réactif pour arriver plus vite à mon poste. Mais je suis un sentimental.”

Quel est le cliché sur votre métier qui vous énerve le plus ?
S.C “Le service après-vente a toujours été considéré comme la dernière roue du carrosse. Ça fait 20 ans que je me bats pour montrer qu’il fidélise et renouvelle beaucoup plus les clients que le commerce pur. Je pense avoir rempli une partie de ma mission, mais il y a encore du travail. Aujourd’hui, nous avons un compte d’exploitation à gérer et nous pouvons justifier de notre valeur ajoutée.”

Quelles vérités de votre métier voulez-vous que tout le monde sache ?
S.C “Tout le monde pense le contraire, mais nous sommes transparents dans nos interventions, et nous conseillons nos clients. En bref, nous sommes honnêtes. Nous nous engageons tous les jours pour fournir un service et une réparation de qualité. Une voiture s’use et nous devons le démontrer pour rassurer.”

L’alternance est-il le meilleur moyen de donner du sens à ses études ?
S.C “J’en suis persuadé. Rien ne vaut le contrat entre un futur technicien, ses parents et nous. Un jeune qui passe 2 à 3 semaines par mois en atelier est au plus près de la réalité de son métier.”

Que diriez-vous à un jeune qui hésite entre l’alternance et une autre formation ?
S.C “Je lui expliquerais que dans une filière classique, il va être bon sur la base théorique parce qu’il va étudier avec des professeurs. Mais il n’aura pas cette expérience de terrain brute, avec tous les côtés positifs et négatifs que l’on peut rencontrer. Avec l’apprentissage, il aura tous les codes de l’entreprise et ne sera pas choqué en arrivant sur le marché du travail. Il sera dans la réalité des choses.”

Et à ses parents ?
S.C “Je leur dirais que c’est important que leur enfant sache comment ça se passe sur le terrain. Ce sera plus facile pour lui de s’adapter demain sur le marché de l’emploi.”

Le plus important pour vous, c’est le savoir-faire ou le savoir-être ?
S.C “Si on a le savoir-être, le reste va suivre. Et l’inverse n’est pas forcément vrai. Dans l’apprentissage, nous avons eu pendant très longtemps des jeunes en rupture avec la scolarité. Ça nous a fait une mauvaise réputation. Aujourd’hui, c’est moins le cas. Les jeunes veulent apprendre un métier, mais ne savent pas forcément lequel. Nous avons beaucoup d’échecs dans nos garages avec des jeunes qui viennent par dépit. Mais ils essaient et c’est bien.”

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